Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Selon le Figaro, le Maroc n’est plus le point de passage favori des clandestins vers l’Europe, rappelant que la mise en place d’un système de vigilance électronique dans le Détroit de Gibraltar et le renforcement de la sécurité dans les présides occupés de Sebta et Melilia, ont poussé les candidats à l’exil à chercher plus au sud un point de départ.
A cela s’ajoute le durcissement des contrôles, sur la côte atlantique, des forces de sécurité marocaines chargées de lutter contre les mafias. La nouvelle route de l’immigration qui part de la Mauritanie, voire du Sénégal, est moins contrôlée mais très dangereuse. Les clandestins partent des côtes mauritaniennes, mais aussi sénégalaises, à bord des ‘cayucos’, des embarcations de fortune en forme de canoë. Ceux qui sont arrivés ce week-end ont été arraisonnés en mer par la Garde civile espagnole, puis convoyés jusqu’au chapelet d’îles.
Citant des sources de la Croix-rouge, la publication évalue à environ un millier de personnes le nombre de personnes qui se seraient noyées depuis le début de l’année, en tentant de rejoindre les côtes canariennes. Par ailleurs, entre 10.000 et 15.000 Africains présents sur le sol mauritanien seraient prêts à s’embarquer pour la périlleuse traversée de 800 kilomètres.
Le gouvernement espagnol a fait don de quatre navires de patrouille maritime à Nouakchott et participe à la construction de centres d’accueil pour héberger sur place les immigrés. La plupart sont issus du Sénégal, mais certains viendraient d’aussi loin que le Congo. L’exécutif espagnol a obtenu de la Mauritanie de réactiver l’accord de rapatriement des immigrés. La majorité des centres d’accueil canariens sont au bord de la saturation et la priorité du gouvernement espagnol et local est d’éviter une situation explosive.
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