Le Maroc, client du groupe israélien NSO, accusé d’avoir piraté WhatsApp

2 mai 2020 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc et 44 autres pays sont les clients de NSO qui a créé Pegasus, un logiciel utilisé pour pirater des comptes WhatsApp. Une enquête interne du réseau social, révèle que l’entreprise israélienne est “profondément impliquée” dans le hacking de 1 400 utilisateurs.

NSO Group aurait mis en place un "code malveillant pour amener l’appareil mobile d’un utilisateur de WhatsApp à se connecter à un serveur distant, non associé à WhatsApp", témoigne Claudiu Gheorghe, responsable pour WhatsApp de l’ingénierie software.

De nouveaux éléments apparaissent le 23 avril. Selon les experts de WhatsApp, NSO Group a utilisé un réseau d’ordinateurs pour surveiller et mettre à jour Pegasus, après son implantation sur les appareils des utilisateurs, principalement des avocats des droits humains, des journalistes, des hauts-fonctionnaires, mais aussi des dissidents politiques, rapporte TelQuel.

Le Maroc fait partie des 45 pays utilisateurs du Pegasus. Bill Marczak, chercheur de Citizen Lab, confiera que le royaume est d’ailleurs l’un des six pays où "d’importantes activités de Pegasus ont été menées et ont déjà été associées à l’utilisation abusive de logiciels espions pour cibler la société civile". Le groupe NSO aurait déployé Pegasus au Maroc à travers un opérateur du nom de code "Atlas", et sa propagation n’aurait été possible qu’à travers les opérateurs Maroc Telecom et Orange.

Par la suite, il y avait eu une attaque lancée depuis l’Arabie saoudite par un opérateur nommé "Kingdom", et le logiciel aurait également infecté des téléphones marocains. En octobre 2019, l’universitaire Maati Monjib et Abdessadak El Bouchattaoui, avocat spécialiste des droits humains, devenu célèbre grâce au procès du Hirak du Rif, ont fait l’objet de piratage et de surveillance par Pegasus, affirme l’ONG Amnesty International.

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