Maroc : colère des gynécologues, les femmes enceintes vont trinquer

22 avril 2019 - 13h50 - Maroc - Ecrit par : K.B

A partir du 1er mai, les femmes en attente d’accouchement devront débourser 100% des frais avant de demander le remboursement à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). Suite à la récente décision de cette dernière, l’Association des Gynécologues Privés (AGP) a décidé de refuser tous les dossiers de l’organisme.

Dans un souci de faire baisser leur taux qu’elle estime anormalement élevé, la CNOPS avait annoncé qu’à partir du 1er mai, les césariennes non médicalement justifiées seront remboursées sur la base du forfait d’accouchement par voie basse. Cette décision n’a pas été du goût des gynécologues, en particulier ceux affiliés l’AGP, qui ont décidé de faire payer toutes les patientes dont les dossiers sont pris en charge par l’organisme.

Dans un courrier adressé au directeur de l’Association nationale de l’assurance maladie (ANAM) et au ministère de la santé, les professionnels de la santé considèrent que « le directeur général de la CNOPS s’inscrit dans un rôle purement médical, scientifique et relevant des attributions exclusives des spécialistes, dûment habilités à cela », avant d’ajouter « qu’il puisse parler de "césarienne de convenance" est une pure ingérence dans la compétence des médecins et une insulte à leur intégrité scientifique ».

Les dépenses jugées élevées enregistrées par la caisse entre 2006 et 2017 ont motivé la décision de la CNOPS de conditionner le remboursement de la césarienne à un rapport médical justificatif. Autrement, ce que la CNOPS considère comme légitime, les gynécologues privés le qualifient de violation du code de déontologie médical, d’ingérence dans la Conduite à tenir (CAT), et d’atteinte à leur intégrité professionnelle.

Sujets associés : Santé - Ministère de la Santé

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 31 décembre

Le gouvernement vient d’annoncer, une nouvelle fois, la prorogation de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Marocains du monde : est-il interdit d’introduire des médicaments au Maroc ?

Les services de la Douane marocaine interdisent l’introduction au Maroc de médicaments, sauf pour les besoins personnels. A cet effet, certaines dispositions doivent scrupuleusement être respectées.

Près d’un tiers des Marocains ont connu une dépression

Le ministère de la Santé initie un projet dont la mise en œuvre permettra de répondre aux besoins des 48,9 % des Marocains âgés de plus de 15 ans qui connaissent, ou ont déjà connu, des signes de troubles mentaux et psychiques.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Maroc : vers une hausse des taxes sur la chicha et les cigarettes électroniques

Le Maroc entend augmenter les taxes sur la chicha et les cigarettes électroniques. Une décision motivée, dit-on, par le souci de préserver la santé des consommateurs, notamment les jeunes Marocains.

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.

Atteint par le Covid-19, Noussair Mazraoui donne de ses nouvelles

L’international marocain Noussair Mazraoui a reçu le soutien de ses fans qui ont appris qu’il a attrapé le Covid-19 lors de sa participation à la coupe du monde Qatar 2022. À son tour, il leur a exprimé sa gratitude.

Les biscuits “Gerblé” avec de la drogue ne sont pas commercialisés au Maroc

L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) affirme que les lots de biscuits de la marque française “Gerblé”, contaminés par la drogue “burundanga”, ne sont pas entrés ni vendus sur le marché marocain.

Les joueurs marocains font la queue à l’infirmerie

Après l’euphorie de leur qualification aux quarts de finale de la coupe du monde, les joueurs marocains font face aux conséquences physiques.