L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.
La crise sanitaire liée au covid-19 a produit un impact négatif sur l’activité des artisans coiffeurs. Depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire et du confinement, les coiffeurs vivent une crise sans précédent.
Absence d’activité en ces temps de coronavirus, factures et loyers impayés, dettes colossales accumulées, pas d’indemnités… Les artisans coiffeurs sont durement touchés par le covid-19. "La grande majorité des artisans coiffeurs n’ont pas fait rentrer 1 Dh depuis le 20 mars, début de l’état d’urgence sanitaire", confie à Al Bayane Abdelilah, coiffeur ayant capitalisé 26 ans de métier.
"Une fois le confinement levé, nous devrons faire face aux dettes colossales que nous avons accumulées durant tous ces mois d’inactivité. Loyer de la maison familiale et du magasin ainsi que les factures d’eau et d’électricité qui s’accumulent, sans parler des frais de scolarité des enfants", explique-t-il.
Certains ont dû faire du porte à porte dans l’espoir de trouver un client. "Certains confrères se sont trouvés dans l’obligation de s’aventurer dans la rue pour dégoter un éventuel client", raconte-t-il. Abdelilah affirme que ces professionnels des métiers de la mode n’ont pas droit à la sécurité sociale (CNSS) et à la retraite. "Il est impératif que nous puissions aussi bénéficier de la sécurité sociale et de la retraite, insiste-t-il. J’ai travaillé toute ma vie mais lorsque je ne serai plus en état de travailler, qui subviendra à mes besoins ? Que nous puissions bénéficier des avantages sociaux est une question de vie ou de mort".
Fatima-Zohra, une coiffeuse pour femmes, se retrouve dans la même situation. "L’activité est à l’arrêt. Pour ma part, j’ai la chance d’avoir des clientes fidèles. J’en reçois une, tous les 2 ou 3 jours chez moi à la maison". Elle est aussi criblée de dettes. "Le propriétaire de mon salon de coiffure réclame son loyer de 2300 DH par mois, sans parler des factures qui s’empilent depuis bientôt 3 mois. […] Aussi, j’ai plusieurs crédits, notamment un crédit que j’avais pris l’an passé pour l’achat du matériel et de produits", confie-t-elle.
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