Dotation touristique : quelle est la place du Maroc par rapport à ses voisins ?

19 juin 2019 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Aussi absurde que cela puisse paraître, les quotas de devises que se sont imposés les trois pays du Maghreb, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, ne reposent sur aucun critère crédible.

Dans ces trois pays, "l’allocation touristique" imposée à tout touriste désireux de voyager à l’étranger révèle des disproportions que rien ne saurait expliquer. Le comble reste que, chaque année, les écarts constatés se creusent sans que les concernés ne connaissent ce qui motive l’augmentation de ces devises qu’on les oblige à détenir sur eux.

Pour le cas du Maroc, il faut disposer de 40 000 dirhams (près de 3 700 euros) par année civile. Cependant, chose curieuse, au 1er janvier, en tenant compte de l’inflation et de la légère dépréciation de la monnaie, "cette somme a été revue à la hausse", informe une source bien renseignée à Jeune Afrique. Ceci explique l’acte posé par l’Office des Changes (OC) qui fixe désormais le plafond à 45 000 dirhams, lequel montant est applicable à tous : grands comme petits. On peut même espérer atteindre 100.000 dirhams en fonction de l’impôt sur le revenu (IR).

Et, pourtant, ailleurs, précisément en Tunisie, il faut seulement disposer, chaque année, de 6 000 DT (environ 1 730 euros), pour l’adulte et de 3000 DT, pour un enfant. Il en est ainsi depuis 2016, "tandis que le Dinar tunisien s’est suffisamment déprécié par rapport à l’Euro", relève la même source. Et, d’ajouter qu’à dotation égale, "le touriste tunisien a vu son pouvoir d’achat à l’étranger s’éroder sur trois ans".

En revanche, en Algérie, on octroie 15000 DA (environ 111 euros), par adulte et 7 500 DA, par enfant. En réalité, ces montants sont très loin de garantir le minimum à une famille algérienne. "Pas même une nuitée dans un hôtel respectable".

Avec l’état actuel des réserves de change, les autorités n’entendent pas procéder à une augmentation de ces coûts. Du coup, ceci oblige le potentiel voyageur à se référer aux marchés parallèles, afin de préparer son séjour à l’étranger", conclut la même source.

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