Maroc : 1800 juges menacent de démission collective

9 mai 2012 - 12h43 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Les juges membres du club des magistrats du Maroc ont décidé samedi d’organiser des manifestations afin d’obtenir l’indépendance de la justice, comme l’avait annoncé le Roi Mohammed VI, dans un discours le 20 août 2009.

Dés le 15 mai, 1800 juges porteront le brassard pour revendiquer l’indépendance du pouvoir judiciaire et du parquet général vis à vis du ministère de la Justice, estimant que ces pouvoirs doivent être sous l’autorité du procureur général de la Cour de cassation.

Les magistrats prévoient également de boycotter les activités du département de tutelle et menacent de présenter leur démission collective si le gouvernement ne répond pas à leurs doléances.

Les juges qui veulent une véritable mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, refusent toute surenchère politique autour de leur profession ou leur situation sociale et financière.

Le club des magistrats du Maroc créé en 2011 malgré l’interdiction du ministère de l’Intérieur, est vue comme l’association professionnelle la plus représentative du domaine de la magistrature au Maroc.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Manifestation - Droits et Justice - Mustapha Ramid - Réforme de la constitution - Constitution marocaine - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Maroc : présenter un acte de mariage dans les hôtels c’est fini

L’obligation de présenter un contrat de mariage lors de la réservation de chambres d’hôtel au Maroc pour les couples aurait été annulée. Cette décision survient après la colère du ministre de la Justice, Adellatif Ouahbi.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.