Maroc : recherché, le maire d’Ajdir se rend à la police
Fait inhabituel à Ajdir, dans la province d’Al Hoceima. Le président de la commune s’est constitué prisonnier après avoir appris qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Le nom d’un président de commune à Midelt figure sur les registres des personnes adhérant au régime d’assistance médicale (RAMED) pour bénéficier des aides de l’État. Or, ces aides sont destinées aux couches les plus fragiles et les plus démunies touchées par le coronavirus.
L’affaire a éclaté à la suite des dénonciations de certains acteurs associatifs. Ceux-ci ont organisé des sit-in pour s’insurger contre le président de commune, "ramédiste", rapporte Al Akhbar. Les responsables de la distribution de ces aides ont découvert des cas similaires. D’autres élus se sont également inscrits sur les RAMED au nom de personnes fictives ou en se faisant porte-paroles des démunis, fait savoir la même source.
Une situation qui défavorise les vrais bénéficiaires. Selon le Haut-commissariat au Plan (HCP), près de 60% des ménages ayant un membre qui a perdu son emploi à cause de la pandémie du coronavirus n’ont pas pu bénéficier des aides publiques. "59% d’entre eux affirment qu’ils sont enregistrés mais non encore bénéficiaires, 54,5% en milieu urbain et 68% en milieu rural", précise le HCP dans un rapport sur l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages.
Aller plus loin
Fait inhabituel à Ajdir, dans la province d’Al Hoceima. Le président de la commune s’est constitué prisonnier après avoir appris qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
De graves irrégularités ont été relevées par les nouveaux conseils communaux, notamment des grandes villes, dans la gestion des impôts et taxes locaux par leurs prédécesseurs.
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