Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.
De plus en plus de fraudeurs sont dénombrés dans le rang des bénéficiaires des aides directes octroyées aux Marocains touchés par la pandémie du covid-19. Désormais, toutes les demandes passeront par un filtre rigoureux. Le niveau de contrôle et de veille est renforcé par les décideurs afin que les aides aillent aux personnnes vraiment dans le besoin.
Renforcer davantage le système de contrôle des aides directes de la crise du coronavirus. Il s’agit d’empêcher les fraudeurs de s’infiltrer pour bénéficier desdites aides au détriment des vrais bénéficiaires que sont les personnes et entreprises les plus sinistrées. Ainsi, les demandes sont désormais traitées au cas par cas. La multiplication des cas de fausses déclarations venant de personnes ou d’entreprises qui ne sont pas éligibles aux aides, a alerté l’Exécutif qui a décidé de verrouiller le dispositif, renseignent des sources au ministère de l’Économie.
Le Comité de veille économique a pris des mesures drastiques pour éliminer les fraudeurs. La Direction générale des impôts (DGI) a été associée aux efforts de ciblage des aides directes, pendant que l’Inspection générale des finances (IGF) s’occupe des vérifications et du contrôle. Elle sera appuyée par les contrôleurs du fisc. Aussi, a-t-il été procédé à une profonde révision des conditions d’éligibilité pour les bénéficiaires de l’indemnité forfaitaire de 2 000 DH de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). On apprend que les demandes seront traitées dans les moindres détails au niveau de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration. "Le travail va consister à recouper plusieurs éléments des données signalétiques de la carte nationale d’identité et du profil du demandeur, avec d’autres informations puisées dans d’autres fichiers émanant d’autres administrations", explique une source à la DEPF.
Plusieurs entreprises et particuliers non éligibles aux aides directes se sont infiltrés dans le processus. Il s’agit des sans-emploi avant la crise, les retraités avec une rente et ceux qui ne l’ont pas et des employés de l’informel qui ont pu garder leurs sources de revenus, rapporte La Vie Éco. À ceux-là, s’ajoutent des sociétés de transport, des sociétés d’intérim et des écoles privées qui ont fraudé pour bénéficier des aides, précise une source au ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.
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