Le décès de Rayan, le garçonnet de 5 ans, resté coincé dans un puits sec de 45 cm de diamètre pendant 5 jours, après une chute accidentelle, soulève le problème de la prolifération des puits clandestins et non sécurisés dans le nord du Maroc. Le royaume veut y mettre fin.
De l’insomnie en perspective pour les responsables et des trafiquants de drogue. Le Maroc a décidé de traquer les responsables des puits clandestins et non sécurisés construits au nord du pays, notamment dans la province de Chefchaouen au profit des barons de la drogue, à la suite du décès de Rayan, l’enfant de 5 ans décédé samedi, après être tombé accidentellement le 1ᵉʳ février 2022 dans un puits asséché de 32 mètres de profondeur, étroit et difficile d’accès, creusé près de la résidence familiale dans le village d’Ighrane. Dans le viseur, un ancien gouverneur de cette province.
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Avant le petit Rayan, d’autres personnes ont été victimes de ce genre d’accident, mais ces faits n’avaient pas été médiatisés. À titre d’exemple, deux membres d’une même famille ont péri dans un accident semblable, il y a un an. Selon des sources locales, il n’est pas exclu que le ministère de l’Intérieur ouvre une enquête sur la prolifération de ces puits, dont certains ont même été autorisés au profit de barons de la drogue dans des circonstances floues. Ces derniers les utilisaient pour la culture du cannabis. Certains puits avaient été toutefois autorisés pour l’arrosage d’arbres ou de plantations fruitières.
Après une enquête, l’actuel gouverneur a supervisé la destruction de plusieurs puits soupçonnés de servir à des trafics illégaux.