Maroc : l’Etat d’urgence sanitaire (encore) prolongé d’un mois
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Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb assure que le gouvernement marocain s’évertue à « éviter le reconfinement national à tout prix ». Il annonce l’arrivée des premiers vaccins d’ici à décembre.
« Nous cherchons à éviter le reconfinement national à tout prix. C’est justement pour cela que nous demandons aux citoyens de respecter les dispositions restrictives et les mesures barrières. […] Ce serait le pire des scénarios », a-t-il déclaré dans une interview accordée au site russe Sputnik. Le ministre a rappelé que des dispositions restrictives comme le couvre-feu ou le confinement des régions les plus touchées ont été prises pour freiner la propagation du Covid-19 dans le royaume.
« Aujourd’hui, nous maîtrisons la situation mais ce qui nous préoccupe le plus, c’est le nombre de cas graves qui augmente en si peu de temps à travers le pays et qui gêne par rapport à la capacité de notre système de santé. D’autant que le contexte épidémiologique connaît beaucoup de disparités », a-t-il indiqué, soulignant que la ville de Casablanca est celle qui inquiète le plus.
« Le taux d’occupation en réanimation y atteint 68% (le seuil d’alerte est de 65%, NDLR) -au niveau national, ce taux est de l’ordre de 40%. Nous avons augmenté de 300 lits les capacités d’accueil en réanimation au niveau de l’espace de la Foire internationale de Casablanca. Il faut aussi savoir que dans le bilan quotidien, la situation dans la capitale économique conditionne les chiffres du pays. 40% des cas positifs y sont enregistrés. Par ailleurs, la ville représente 60% des cas graves et 30% des décès y sont signalés », a fait savoir M. Taleb.
Quant à la campagne de vaccination contre le coronavirus qui démarrera vers mi-décembre, il a rappelé que le Maroc a ciblé plusieurs firmes et a, à la fin, opté pour le laboratoire chinois Sinopharm et le groupe britannico-suédois Astrazeneca. « Les essais cliniques de leurs vaccins sont très probants. Si tout va bien, on aura les premiers arrivages d’ici à décembre. Pour les autres laboratoires, les négociations sont toujours en cours », a laissé entendre le ministre. L’ambition du royaume, dira-t-il, c’est devenir un producteur de vaccins en tous genres avec une plateforme de production vaccinale de haute technologie dans la ville technologique Mohammed VI de Tanger.
« Cette usine va permettre de développer des vaccins ‘made in Morocco’ et d’assurer l’autosuffisance du pays tout en approvisionnant le continent africain et nos voisins maghrébins, est-il persuadé. En parallèle, nous sommes en train de travailler dur pour élargir la production à l’Institut Pasteur de Casablanca, qui peut être aussi une plateforme dans le cadre de partenariats public-privé ».
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