A contre-courant, le Maroc tente de résister à la crise

14 février 2009 - 16h04 - Economie - Ecrit par : L.A

Autant les pays peu intégrés dans le commerce mondial devraient relativement mieux résister, car protégés par leur économie fermée, autant les marchés d’Afrique du Nord (Maroc, Egypte) et d’Afrique de l’Ouest (Sénégal) pourraient souffrir de leur corrélation à la conjoncture internationale. Le Maroc est un cas à part, mais il ne sortira pas indemne de la tourmente car les trois grands éléments qui ont porté sa croissance sont touchés par la crise.

D’abord, les Marocains expatriés, domiciliés principalement en Europe, devraient voir leurs revenus baisser. Or ils contribuent pour près de 10% au PIB de leur pays par le biais des transferts de devises.

Les perspectives de récoltes soutiennent le marché

Ensuite, le flux de touristes s’est déjà contracté au mois de décembre et le taux d’occupation des hôtels est en baisse de 30%. Or, le tourisme contribue également pour près de 10% au PIB du pays. Enfin, les investissements étrangers devraient ralentir significativement.

Toutefois, le Maroc garde un ressort lui permettant d’amortir le choc : la place prépondérante de l’agriculture dans son économie. Grâce à un taux de pluviométrie élevé, les agriculteurs s’attendent à une bonne récolte. Or, la sensibilité du PIB au dynamisme de l’agriculture peut aller jusqu’à 6 points de base.

Ces seules perspectives soutiennent le marché. Dès lors, la Bourse de Casablanca, qui en 2008 a fait mieux que la Bourse de Paris en ne perdant "que" 22%, a même gagné 4% depuis le 1er janvier. Autre élément positif : les principales capitalisations boursières, le groupe Ona et Maroc Télécom, sont essentiellement tournées vers la demande intérieure. Les investisseurs doivent toutefois se montrer prudents car ce marché reste très étroit.

Source : JDF Hebdo - Laure Burrus

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Transferts des MRE - Agriculture - Crise économique

Ces articles devraient vous intéresser :

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Maroc : les aéroports seront tous modernisés

Le Maroc envisage de mener prochainement une étude sur le développement de ses aéroports à l’horizon 2045. Un appel d’offres international a été récemment lancé à cet effet.

La flambée des prix plombe les vacances des Marocains

La hausse des prix des services touristiques pousse de nombreux Marocains à renoncer à leurs projets de voyage cet été, ou à réduire la durée de leurs vacances.

Le Maroc sort l’artillerie lourde pour défendre ses fruits et légumes

Le Maroc a décidé de muscler son jeu pour défendre ses agriculteurs sur la scène européenne. L’ambassade du Maroc à Madrid vient de faire appel à un cabinet de conseil espagnol, Acento Public Affairs, pour faire entendre sa voix auprès des institutions...

Le secteur de la location de voitures au Maroc menacé

Au Maroc, le secteur de la location de voitures reste impacté par une offre en hausse, des achats importants de véhicules, et l’informel.

Le Maroc bat tous les records de fréquentation touristique en 2024

Le tourisme au Maroc se porte très bien. Pour preuve, le nombre de touristes étrangers ayant visité le royaume de janvier 2024 jusqu’en novembre dépasse les prévisions officielles.

Le Maroc parmi les destinations les plus recherchées sur Google

Le Maroc figure dans le top 10 des destinations les plus recherchées sur Google. Le puissant et violent séisme du 8 septembre n’a vraiment pas produit un impact négatif sur le tourisme marocain.

Cette ville marocaine est à visiter avant Marrakech

Une ville marocaine attire de plus en plus de touristes étrangers et risque de supplanter Marrakech.

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Tourisme au Maroc en 2024 : un été historique, des perspectives XXL

Avec les 2,6 millions de touristes arrivés en juillet, les perspectives pour le tourisme marocain sont prometteuses et autorisent à réviser les objectifs fixés dans la feuille de route pour le secteur, estime Zoubir Bouhoute, expert en tourisme.