L’Office des changes privilégie d’abord la voie de la sensibilisation. A cet effet, il a adressé une correspondance aux personnes physiques et morales (youtubers et influencers) qui tirent gros profit de leurs activités sur internet.
« Selon les éléments d’information en possession de l’Office des changes à ce jour, vous avez réalisé entre 2016 et 2018 des opérations d’exportation de services sans transmettre à cet organisme les comptes rendus y afférents et ce conformément aux dispositions de l’instruction générale des opérations de change du 1er janvier 2019 que vous pouvez consulter sur le site internet de l’Office des changes », peut-on lire dans cette correspondance de l’office.
Un délai d’un mois leur a été ainsi accordé pour qu’ils se conforment aux textes en vigueur. Ils doivent présenter un dossier comportant un compte rendu des exportations de services réalisés au titre des années 2016, 2017 et 2018 établis par année, et ce, conformément au modèle 10 de la Liasse des Déclarations Opérateurs du 1er janvier 2019. De même, ils doivent préciser et justifier la nature des opérations d’exportation de services en faveur de leurs clients "Google Ireland Limited" et "Unity Technologies", etc.
Quid des influencers nationaux et les entreprises locales ? L’Office semble n’avoir pas pris en compte cette catégorie, dont l’activité principale est de fournir des services au niveau national. Ils s’investissent dans la publicité. Avec 1 million de followers, un influencer peut gagner 10.000 dirhams/poste voire plus. Seulement, cette activité échappe (pour l’instant) au fisc.