Une Marocaine condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son violeur

5 mars 2014 - 19h54 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Une Marocaine habitant dans la région Taounate a été condamnée à dix ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Fès, pour avoir tué à coups de hache un homme qui l’avait violée pendant plusieurs années chez elle, en présence de son père, un vieil homme aveugle, dont elle avait la charge.

"Il m’a tué mille fois avant que je ne le tue à mon tour", s’est écriée la jeune femme les larmes aux yeux, lors de son audition devant la cour, affirmant qu’elle avait dénoncé plusieurs fois son violeur auprès des autorités locales, en vain.

Fatima, 34 ans, raconte aux magistrats comment elle a tué son violeur, avant de le défigurer et de jeter son corps dans une rivière. L’homme l’a violée pendant trois ans chez elle, sans que personne ne réagisse pour l’en empêcher, atteste-t-elle. Les nombreuses plaintes qu’elle avait déposées auprès de la gendarmerie royale étaient restées toutes sans suite.

"Je préfère la prison à perpétuité aux sévices que m’a fait subir impunément ce violeur, -un membre de la famille-, des dizaines et des dizaines de fois...", renchérit la jeune femme.

Elle avait tout tenté et frappé à toutes les portes pour mettre fin à son calvaire, mais face à l’indifférence des autorités locales, elle avait finalement décidé d’en finir avec son violeur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Fès - Droits et Justice - Taounate - Sexualité

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Roi Mohammed VI : appel à gracier les détenus politiques pour la Fête du Trône

Le bureau exécutif du Centre Adala pour les droits humains demande « une grâce royale générale en faveur des détenus politiques au Maroc » à l’occasion de la Fête du Trône, prévue le 30 juillet.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.