Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...
Alors que le processus d’intégration économique des femmes marocaines n’est pas totalement établi, elles doivent encore solliciter auprès de leur famille la permission de travailler.
Selon une étude du ministère de la Solidarité et du développement social, reprise par Al Ahdath Al Maghribia, le pourcentage des femmes ayant accédé au marché du travail, sur autorisation familiale, est d’au moins 40 %.
Cette réalité est liée à l’intégration des femmes dans le secteur économique. L’étude a fait ressortir les barrières liées à l’autonomisation de la femme marocaine. Il s’agit entre autres de l’analphabétisme, puisqu’il touche 44 % d’entre elles en milieu urbain, et 60 % dans le milieu rural. Ensuite, il y a l’abandon des classes qui freine l’élan émancipateur des femmes au plan économique. À tout cela, il faut intégrer également les mentalités et préjugés dont elles font objet. Aussi, rencontrent-elles plus de difficultés quand elles sont plus instruites.
"Les indicateurs liés à l’égalité entre les deux sexes sont encore à des niveaux inquiétants", a indiqué la ministre. Pire, le Maroc a reculé de six points sur l’indice publié dans le Rapport mondial 2019 sur l’écart entre les sexes. Le Royaume occupe désormais la 143ᵉ place sur 153 pays.
Une étude stratégique relative à l’autonomisation économique des femmes vient d’être lancée. Il sera également question, annonce la ministre, de l’élaboration d’un programme national intégré d’autonomisation économique des femmes (PNIAEF) à l’horizon 2030.
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