"Nous avons attendu trop longtemps. Le contrat programme a été établi avec le gouvernement Abbas El Fassi, après quoi il y a eu les gouvernements Abdelilah Benkirane I et II et toujours rien", s’insurge Mohammed Hassine, représentant du secteur dans une déclaration au journal Le Matin.
Et de montrer les études officielles qui prouvent, selon lui, que le prix du pain est bien au delà de celui pratiqué aujourd’hui au Maroc. Le prix réel se situerait entre 1,48 et 1,67 DH, selon les régions.
Faute d’avoir pu rencontrer le Chef du gouvernement lui même, ils mettent donc à exécution leur menace, celle de faire grève le 26 et 27 mars prochains pour exiger des pouvoirs publics qu’ils revoient le prix du pain et de leur donner la possibilité de l’augmenter. La fédération se dit ouverte au dialogue et mettra ses menaces à exécution si Abdelilah Benkirane ne répond pas à leurs doléances.
Au Maroc, le prix du pain, comme beaucoup d’autres produits de première nécessité est strictement encadré (sucre, huile, gaz). Cela n’empêche pas des boulangeries "de tricher" en proposant des pains dits complets ou semoule à des prix dépassant les deux dirhams ou plus. De même la taille du pain à 1,20 DH a tendance à diminuer comme peau de chagrin depuis quelques années... .
Du côté du gouvernement, l’augmentation du prix du pain reste une question très sensible et coûteuse socialement et politiquement. Pour beaucoup, le fait de toucher à ce prix symbolique est une ligne à ne pas franchir. En 2007, le gouvernement d’Abbass El Fassi a dû revenir sur l’augmentation du prix décidée par le gouvernement précédent.