Les Marocains de plus en plus intéressés par le Bio

Les aliments dont la production est respectueuse de l’environnement sont recherchés par les consommateurs marocains. Ce goût prononcé pour les produits bio, dans ce contexte sanitaire, se justifie par l’impact positif de ces aliments sur le système immunitaire.

Le Bio au Maroc est encore une niche qui commence à grandir et mobilise les exportateurs, rapporte La Map. Ces producteurs ne manquent pas de génie pour initier des coopératives personnelles. Pour le président du club des entrepreneurs Bio (CEBio), Slim Kabbaj, les aliments biologiques demeurent désormais la nourriture de choix des consommateurs en quête d’aliments sains et propres en pleine pandémie du Covid-19.

À l’en croire, ce choix se justifie par le fait que la production bio répond à une problématique de santé.“Le lien a été automatiquement fait par le consommateur marocain, qui n’a pas hésité à se tourner vers ces produits bio"., a souligné le président du CEBio.

Selon Slim Kabbaj, “une évolution de 10 % a été notée au cours des cinq dernières années, notamment avec l’ouverture de plus en plus de points de vente” (les marchés de proximité, les pharmacies ou encore les parapharmacies.) S’agissant des productions, il soutient qu’il y a une augmentation légère des produits locaux (frais) notamment avec les fruits et légumes.

En ce qui concerne l’export, des progrès intéressants en transformation bio ont été relevés. A l’en croire, une avancée significative sur certains secteurs a été enregistrée, notamment sur la culture de la grenade, du raisin et des baies de goji, qui se vendent très bien en Allemagne et en Angleterre, grâce à des entrepreneurs bio innovants.

S’agissant des défis à relever dans le secteur, le gouvernement doit impérativement “mettre en place des soutiens innovants pour le développement du Bio en dehors de la mise en place d’un partenariat public-privé solide, rigoureux et pérenne”, capable de “structurer le tissu des productions biologiques au Maroc”. L’autre défi à relever concerne les besoins en ressources humaines dans la filière Bio, poussant les producteurs à faire parfois une croix sur leurs ambitions.