Les Marocains, des sorciers selon un feuilleton égyptien

16 juillet 2014 - 17h08 - Maroc - Ecrit par : Fouad Boumnadel

Le feuilleton égyptien "la pomme d’Adam" diffusé pendant ce mois de ramadan 2014 sur plusieurs chaînes satellitaires arabes, perpétue l’image des Marocains et plus particulièrement celle des amazighs de l’Atlas, s’adonnant à la sorcellerie et croyant aux forces maléfiques et surnaturelles.

A croire que l’humiliation du Maroc et des Marocains est devenue une tradition chez nos "frères" du Moyen Orient, notamment pendant le mois sacré censé être une période de renouement avec les préceptes de l’Islam interdisant aux musulmans de dénigrer ou mépriser leurs prochains.

A la 22e minute de l’épisode 13 de ce feuilleton (voir vidéo en fin d’article), l’acteur égyptien Khaled Essaoui se met d’accord avec une autre actrice pour faire croire à des tiers qu’il possède des pouvoirs surnaturels qu’il aurait acquis dans l’Atlas marocain où il a vécu 10 ans avant de réapparaître dans son pays l’Egypte, après s’être fait accusé de magie noire et exécuté par les habitants du village amazigh où il avait élu domicile.

Ce n’est pas la première fois que les productions télévisuelles moyen-orientales portent atteinte à l’image des Marocains, notamment les femmes souvent présentées comme des sorcières, des prostituées ou des profiteuses.

On se rappelle encore de la série animation "Abu Qatadah w Abu Nabil", qui avait suscité une vaste vague d’indignation au Maroc. Diffusée en août 2010 par la chaîne Koweïtienne "Al Watan", la série montre trois personnages marocains, dans le 8e épisode, une mère et ses deux filles, jetant un sort à deux hommes venant du golfe pour leur rendre visite à Agadir. Le sort étant censé pousser les deux hommes -déjà mariés-, à épouser ses deux filles.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, avait alors condamné fermement cette diffamation touchant à l’honneur de la femme Marocaine. La chaîne satellitaire avait fini par présenter ses excuses au gouvernement et au peuple marocains.

Vidéo (à partir de la 20è minute)

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