Plus de 300 Marocains, bloqués à Melilla depuis l’annonce de la fermeture des frontières aériennes et terrestres le 13 mars dernier, vivent dans des conditions difficiles, ballottés entre plusieurs campements de l’enclave.
Indésirables par le gouvernement local, qui a chargé son responsable de Santé publique d’adresser un courrier officiel aux autorités marocaines, les ressortissants marocains ont été regroupés dans un local militaire, avant d’être transférés dans un campement sportif au quartier résidentiel Real.
Mais la proximité avec les habitations a déclenché la colère des riverains, forçant les autorités à ériger des tentes à l’écart. Logés entre deux casernes à Quino Pino, les 300 Marocains vivent dans une promiscuité honteuse.
Femmes, enfants, ouvriers et fonctionnaires se partagent cet espace exigu qui ne répond à aucune norme d’hygiène, en attendant que les autorités marocaines prennent l’initiative d’ouvrir, même temporairement, le passage Beni Nsar.