
Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Les gouvernements espagnol et marocain ont annoncé mardi avoir décidé de renforcer la surveillance du trafic de voyageurs entre les deux pays, via le détroit de Gibraltar, face à la menace terroriste.
Cette annonce intervient alors que le Maroc, en pleine période estivale, a annoncé vendredi avoir mis l’ensemble de ses forces de sécurité en état d’alerte maximum pour contrer une "menace terroriste avérée" qui, selon les experts, émanerait de la branche maghrébine d’Al-Qaïda.
"Nous avons évoqué les mesures de sécurité prise par le Maroc et la nécessité de protéger l’opération de transit", a affirmé à Rabat un haut responsable marocain qui a tenu à garder l’anonymat. "Nous faisons ce que nous pouvons sur notre territoire mais la menace existe avec les regroupements dans le Sahel et les menaces d’al-Qaïda contre les pays modérés", a-t-il ajouté.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a indiqué mardi qu’il estimait à trois millions le nombre de voyageurs qui traverseraient cet été le détroit de Gibraltar depuis l’Espagne vers le Maroc et en sens inverse, soit un trafic en hausse de 6% par rapport à celui enregistré pendant l’été 2006. Il s’agit principalement de Maghrébins ou d’Européens d’origine maghrébine se rendant dans leurs pays d’origine pendant la période estivale.
La dernière alerte rouge au Maroc a eu lieu au printemps : Casablanca, capitale économique du royaume, avait été le théâtre d’incidents le 11 mars, et les 10 et 14 avril quand six kamikazes se sont fait exploser et un septième a été abattu par la police avant de pouvoir actionner sa ceinture d’explosifs. Un policier avait été tué et 45 personnes avaient été blessées, dont neuf grièvement, selon le bilan officiel.
Quatre Marocains, soupçonnés d’appartenir à une cellule terroriste et recherchés par le Maroc, ont été interpellés fin juin en Espagne, où le procès des 28 accusés des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, revendiqués au nom d’Al-Qaïda, s’est achevé la semaine dernière.
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