Après avoir licencié deux de ses cadres le mois dernier pour fautes graves, le ministère de la Santé est encore confronté à des dysfonctionnements notamment à la direction du médicament et de la pharmacie. Plusieurs cas de fraude ont été récemment dénoncés dans l’attribution des autorisations et des licences aux entreprises pharmaceutiques et de fournitures médicales.
La direction de la pharmacie et des médicaments au ministère de la Santé enchaînent les scandales. Alors qu’elle fait l’objet d’une enquête parlementaire, elle encore secouée par des soupçons de fraude. Selon Al Massae, des entreprises de courtage interférent dans l’attribution des licences et des certificats de commercialisation des produits médicaux. Elles se chargent de recevoir les dossiers et bénéficient en retour des commissions pour faire aboutir ces dossiers.
Généralement, seules les entreprises triées sur le volet ou appartenant à des proches de cadres des ministères sont privilégiées dans la délivrance de ces précieux sésames. Le bureau syndical affilié à l’Union marocaine du travail (UMT) a dénoncé des « licenciements abusifs » lorsque le ministère avait congédié plusieurs cadres de la Direction de la pharmacie et des médicaments.
Dans un communiqué, le syndicat maison accuse la directrice de la DMP, Bouchra Meddah, d’être à l’origine de ces dysfonctionnements. Elle est également incriminée pour « mauvaise gestion des cadres », « abus de pouvoir » et même pour « harcèlement moral ». Selon le même communiqué, le bureau syndical avait déjà dénoncé des « dysfonctionnements dangereux dont l’obstruction ou la suspension du système informatique stockant les données relatives aux dispositions médicales aux produits cosmétiques et d’hygiène corporelle du service des visas, de l’homologation de ces sociétés à rédiger des plaintes mensongères contre certains cadres et ce, depuis le 5 février 2021 ».