Ministres marocains : "nos postes nous ont appauvris"

17 février 2015 - 17h03 - Maroc - Ecrit par : J.L

Plusieurs membres du gouvernement Benkirane affirment avoir été appauvris par leurs responsabilités ministérielles. L’un des ministres dont la fortune a baissé, n’est autre que le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch, également patron du groupe Akwa holding, 20e homme le plus riche d’Afrique, avec une fortune estimée à 1,4 milliard de dollars, selon le magazine américain Forbes.

Parmi les ministres les plus touchés par la stagnation ou la baisse de leur fortune, on retrouve Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et patron du groupe Saham, dont la fortune est estimée par Forbes à 500 millions de dollars, rapporte quotidien Akhbar Al Yaoum.

Le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid avoue que ce qu’il gagnait avec son cabinet d’avocat, à Casablanca, est très supérieur à son salaire de ministre.

Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur affirme pour sa part que ce qu’il possédait avant de devenir ministre est en baisse continue et approche aujourd’hui le néant, précise le journal qui a interrogé certains ministres sur leurs véritables fortunes.

La fortune du ministre de l’Habitat Nabil Benabdellah se limite à une maison, encore sous crédit, et un local qu’il possède avec deux autres personnes, faisant toujours l’objet de prélèvements bancaires.

Le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi, qui avait acheté une villa de 240 m2, à Harhoura, région de Rabat, quelques mois seulement après sa nomination à ce poste, soutient qu’il s’est offert sa nouvelle maison grâce à la vente d’une dizaine de biens immobiliers, dont il a hérité de son grand-père à Kénitra. El Khalfi compte aussi céder un terrain agricole qu’il possède avec d’autres héritiers à Doukkala.

Les ministres marocains devraient soumettre avant fin février de nouvelles déclarations de patrimoine à la Cour des Comptes. Cette mesure concerne les membres du gouvernement Benkirane ayant déjà passé trois ans à leurs postes.

Les déclarations doivent être faites avant l’expiration du délai légal de deux semaines après fin février courant, précise le quotidien Akhbar Al Yaoum. Les ministres et les ministres délégués n’attendent que le feu vert du chef du gouvernement pour procéder aux nouvelles déclarations de leurs patrimoines, précise une source du journal.

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