Depuis le début de la pandémie du coronavirus, près de 200 vaccins ont été développés sur la planète. Actuellement, 42 font l’objet d’essais cliniques, 10 sont déjà testés à grande échelle et 2 sont suivis dans le programme américain (de Moderna et de Pfizer-BioNTech), rapporte Hespress, ajoutant que cette semaine, ces deux essais franchiront la barre des 30 000 sujets enrôlés.
La Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a estimé qu’une efficacité à moins de 50% pour la prévention de l’infection ne pourrait obtenir une autorisation temporaire. Ainsi, Moncef Slaoui, conseiller scientifique en chef de l’opération Warp Speed et ancien dirigeant pharmaceutique ayant supervisé le développement de 14 vaccins, souhaite que certains des candidats choisis, atteignent une efficacité de 75 à 90% pour avoir l’autorisation de deux vaccins de la FDA début janvier.
Concernant les derniers développements du vaccin, l’expert pharmaceutique maroco-belgo-américain a annoncé, lors d’une interview avec le site américain "Axios", que "Moderna achèverait la troisième phase des essais de vaccins dans la semaine prochaine". Ainsi, l’expert envisage que Moderna demandera une licence d’utilisation d’urgence " auprès de la FDA dans les trois semaines, à la fin des essais de vaccin, et convaincu de son efficacité, complète la même source.
Il estime également que le vaccin serait prêt à la fin du mois de novembre prochain, bien après la présidentielle américaine, vu que la politisation du vaccin pourrait perturber le processus de vaccination.
Il faut noter que la propriété d’entre 100 et 200 millions de doses du vaccin reviendrait au gouvernement américain, au titre de l’accord signé avec les fabricants de vaccins. Le reste appartiendra à la société. "L’interférence du gouvernement américain dans la production du vaccin est due à l’incapacité des entreprises privées de subvenir à elles seules au coût élevé de cette production" conclut Slaoui.