Un projet Oujda-shore en gestation

20 février 2008 - 01h50 - Economie - Ecrit par : L.A

Impossible de parler du développement de la région de l’Oriental, sans évoquer la formation des compétences. Dans le cadre de cette ambitieuse optique, l’Université Mohammed Ier (UMP) a intégré la nécessité de fournir des formations de qualité, et qui puissent répondre aux attentes de l’environnement social et professionnel de la région.

C’est dans cet objectif que le partenariat entre l’UMP et le groupe SQLI a été finalisé. Ce dernier est spécialisé dans la conception et la mise en œuvre de systèmes d’informations reposant sur les nouvelles technologies. Le but de cet accord est de former des lauréats aptes à travailler dans les métiers de l’offshore, dont les possibilités en emploi restent importantes.

Un technopôle de 800 ha est prévu à terme sur Oujda. « 250 ha ont déjà été alloués pour développer un Oujda-shore pour métiers à haute valeur ajoutée », selon Mohamed Mbarki, directeur général de l’Agence de l’Oriental.

La viabilité d’un tel projet ne relève nullement de l’utopie, puisque la région d’Oujda dispose d’un important vivier de compétences. Par ailleurs, depuis l’accord entre l’UMP et SQLI, on s’accorde généralement pour désigner les TI comme un des secteurs clés en matière de croissance économique. Un centre offshore de recherche et de développement, formé de lauréats de l’UMP, à été créé dans les locaux de cette dernière, qui s’est en outre engagée à adapter ses formations aux besoins de SQLI.

50 ingénieurs d’état sont d’ores et déjà recrutés, et 500 candidats hautement qualifiés devraient sortir des rangs de l’UMP, d’ici 2010. SQLI dispense, par ailleurs, une formation-qualification de 9 mois en informatique à des docteurs généralistes, dans le but de faciliter leur insertion en son sein. Elle intervient également dans les programmes pédagogiques de l’Ensa et de la faculté des sciences. Un master UMP/SQLI est en cours d’élaboration. Le futur campus technologique sera doté d’un site d’offshore programming, d’un laboratoire de recherche et de développement, ainsi que d’un institut de formation et d’un centre de sports et loisirs. L’objectif, à terme, serait de créer une Silicon Valley marocaine, spécialisé dans la formation d’ingénieurs, à coût compétitif.

L’UMP est actuellement en pourparlers avec d’autres entreprises, afin de conclure de nouveaux partenariats. La synergie entre mondes universitaire et professionnel, constitue son cheval de bataille. Oujda, naguère à l’écart des zones d’importance économique, pourrait bien prendre sa revanche à l’avenir. En outre, l’infrastructure du trafic, aussi bien aérien que terrestre, est amenée à évoluer, pour réduire peu à peu l’isolement de la région.

Source : L’Economiste - A. B.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Oujda - Investissement - Sous-traitance - Offshoring - Développement

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc, capitale mondiale de la chasse aux météorites

De 1999 à aujourd’hui, le Maroc est devenu la capitale mondiale de la chasse aux météorites. Plusieurs facteurs expliquent ce développement rapide.

MRE : De nouvelles mesures pour booster l’investissement au Maroc

Le gouvernement a simplifié 22 procédures administratives liées au processus d’investissement, réduisant de 45 % le nombre de documents requis auprès des investisseurs. Cette mesure vise à augmenter la contribution des Marocains du monde au...

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

Orange Maroc : A fond dans la 5G et la fibre

Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.

Investir au Maroc : Les atouts d’un pays en pleine transformation

Considéré comme un pont entre l’Europe et l’Afrique, le Maroc continue d’attirer les investisseurs en raison de son économie en plein essor, porté par un tourisme dynamique, sa main-d’œuvre à bas coût et sa stabilité politique.

Tourisme : le Maroc affiche ses ambitions

Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.

Maroc : les rues débordent de marchands ambulants

Les marchands ambulants au Maroc ont toujours pignon sur rue en dépit des politiques publiques mises en œuvre, des investissements consacrés à la construction de marchés et des campagnes de libération de l’espace public.

Immobilier en Espagne : les Marocains parmi les principaux acheteurs

Le marché immobilier espagnol reste un eldorado pour les investisseurs étrangers. Selon les dernières données, ces derniers ont acquis 15 % des logements vendus au cours du dernier trimestre, soit un point de plus qu’il y a dix ans. Parmi eux se...