Pays-Bas : l’Etat ordonne aux citoyens de traquer les femmes portant la Burqa

Uniquement autorisé dans la rue, le port du niqab est par contre interdit depuis le 1er août aux Pays-Bas, dans les écoles, les transports en commun, dans les hôpitaux et les bâtiments publics. Le ministère de l’Intérieur prévoit une amende de 150 euros pour toute contrevenante.

Le ministère néerlandais de l’Intérieur restera ferme. Il est déclaré interdit le port des vêtements qui couvrent le visage dans les établissements d’enseignement, les institutions et les bâtiments publics, dans les hôpitaux et dans les transports en commun.

Selon un communiqué, le ministère de l’intérieur a intimé l’ordre aux employés des écoles, des hôpitaux et des institutions et aux chauffeurs de "refuser l’accès à une femme portant un voile intégral et d’appeler la police".

Mieux, c’est l’article 53 du code de procédure pénale qui précise aux citoyens la conduite à tenir en cas d’infraction. En effet, selon cet article, lorsqu’une infraction pénale est découverte, tout le monde est autorisé à arrêter un suspect. Mais cela n’est autorisé que lorsque quelqu’un est pris en flagrant délit et que le suspect est immédiatement remis à la police, indique la même source.

Cependant, c’est sans compter la réaction des entreprises de transport public. Celles-ci ont en effet demandé à leur personnel d’ignorer cette nouvelle politique car cela causerait trop de retard pénalisant l’ensemble du réseau. Ils sont d’ailleurs suivis par certains centres hospitaliers du pays qui ont également annoncé qu’ils "ne refuseraient pas de prodiguer des soins à qui que ce soit, peu importe les vêtements portés".

Ce genre de décision a déjà gagné plusieurs pays européens. En effet, la burqa et le niqab sont interdits dans l’espace public en France depuis 2010, tandis que la Belgique, le Danemark et l’Autriche ont adopté une législation similaire à celle des Pays-bas.