En mai, les autorités françaises ont retiré un lot de poivrons marocains, notamment de la variété « Beef Horn », qui présenteraient des traces de pesticides interdits suite à l’alerte rapide RASFF (Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux) qui a dévoilé la présence de chlorpyrifos et de thiabendazole, dépassant les limites légales autorisées. Les analyses de laboratoire effectuées le 28 avril 2025 ont révélé la présence de 0,038 mg/kg de chlorpyrifos et de 0,039 mg/kg de thiabendazole, alors que la limite légale autorisée pour ces deux substances est de 0,01 mg/kg, peut-on lire dans l’avis n°2025.3338, publié par la plateforme.
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Préoccupée, la députée Naima Elfathaouia adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture au sujet des circonstances de cet incident, qui menace la réputation des produits agricoles nationaux sur les marchés étrangers et soulève de grandes interrogations quant à l’efficacité du système de contrôle, ainsi qu’à la possibilité d’une infiltration de ces pesticides dans les marchés intérieurs également. L’élue a fait savoir que le « chlorpyrifos » est classé parmi les pesticides ayant un effet grave sur le système nerveux, notamment chez les enfants, et que son utilisation est interdite dans l’Union européenne depuis 2020, tandis que le « thiabendazole » est utilisé comme fongicide sous des conditions strictes.
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Elfathaoui s’étonne de la non-détection de ce lot par les contrôles au Maroc et exige du département d’Ahmed El Bouari des clarifications. Aussi, a-t-elle demandé que des mesures soient prises pour obliger les agriculteurs à respecter la limite maximale autorisée de résidus de pesticides. Enfin, elle réclame des sanctions disciplinaires à l’encontre des contrevenants.