Le délégué du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi, a salué la suspension par l’Algérie du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, signé en 2002. Une énième décision de l’Algérie visant à « punir » l’Espagne après son changement de position sur le Sahara.
Abdullah Arabi estime que près de trois mois après ce revirement historique de l’Espagne sur le Sahara, le président Pedro Sanchez n’a toujours pas donné « d’explications convaincantes » à ce sujet. Pour cette raison, il a salué la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, rappelant que le pays avait déjà rappelé son ambassadeur à Madrid après avoir appris que l’Espagne soutenait le plan marocain d’autonomie.
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Dans un entretien à Europa Press, le délégué du Front Polisario en Espagne dit ne pas « voir en échange de quoi » l’Espagne a opéré ce changement en mars. Selon lui, cette décision qui « viole le droit international », a plutôt mis fin à la « pression permanente » du Maroc sur l’Espagne, déplorant que cette dernière n’ait pas informé l’Algérie avant de prendre une telle décision.
« L’Espagne doit comprendre que l’Afrique du Nord n’est pas composée seulement du Maroc », a ajouté Arabi, accusant Sanchez de soutenir le pays qui « occupe » le Sahara au risque d’empêcher toute solution au conflit, même dans le cadre des Nations unies.