Sur les réseaux sociaux, les critiques visant Poupette Kenza se multiplient. La maman de deux enfants célèbre la fête des mères ? « P*, elle fait tout comme les kouffars », une mécréante, s’offusque un internaute. « Dire que 80 % des filles qui regardent ses stories sont musulmanes… Toutes celles qui vont prendre sa défense, à partir d’aujourd’hui, vous êtes officiellement des p****. » Elle confie avoir coupé les ponts avec sa propre mère ? « Elle connaît l’importance des parents dans la religion ?!, se récrie Ines.B. « Elle a toujours été dans le haram (le péché), cette meuf. Ça ne bouge pas », renchérit un anonyme. « Que Dieu vous brûle dans l’enfer, bande de dégénérées salopisées (sic) », fulmine un dernier. « Au terme d’une année noire, la jeune femme a décidé de quitter la France pour Dubaï, aux Émirats arabes unis, à la rentrée », rapporte Le Parisien.
À lire : Poupette Kenza : Polémique autour d’une cagnotte pour une association au Maroc
Selon Yannick Châtelain, spécialiste des réseaux sociaux et professeur associé à Grenoble École de management, ce phénomène place, de loin, l’influenceuse de 23 ans dans comme « la première victime de ce type de harcèlement en France ». Le phénomène est aussi présent dans le monde de la téléréalité. « C’est un fait : les candidates d’origine maghrébine provoquent plus de réactions que les autres, observe une figure du milieu. Pour Kenza, c’est pareil. Les commentateurs s’interrogent sur le fait qu’elle soit une bonne ou une mauvaise musulmane ». La personnalité française la plus suivie sur Snapchat ne reçoit pas que des critiques. Elle peut compter sur quelques soutiens. « Poupette Kenza n’est pas un imam, elle n’a pas à montrer l’exemple. C’est trop facile de pointer une mère de famille. », commente, Sarah (le prénom a été modifié), animatrice en puériculture à Rennes (Ille-et-Vilaine).
À lire :États-Unis : un restaurant marocain en conflit avec l’influenceuse « Poupette Kenza »
« Vous invoquez Allah pour Poupette Kenza parce que ses rassemblements mixtes, haram, sous musique à gogo sont annulés ? Où vous aviez prévu d’aller l’aduler, voire de l’idolâtrer ? Laissez le nom du Créateur loin de tout ça », tempête Dana, 26 ans. D’autres internautes tentent de justifier les critiques envers celle qu’on qualifie de « Miss Omra ». « Si elle pratiquait sa religion en privé, je me garderais bien de la commenter. Mais elle se proclame musulmane pour faire de l’argent sur notre communauté. À partir de ce moment-là, je ne vois pas pourquoi je n’en parlerais pas. », commente Assia (le prénom a été modifié), 25 ans, résidant en Auvergne.