Poupette Kenza en prison

12 juillet 2024 - 14h00 - France - Ecrit par : S.A

Ça se complique pour l’influenceuse rouennaise Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif. Depuis jeudi, elle dort en prison.

L’influenceuse Poupette Kenza a été mise en examen dimanche 7 juillet 2024 pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs » par un juge d’instruction de Rouen. Le parquet de Rouen fait savoir qu’elle a été placée en détention provisoire jeudi 11 juillet, rapporte Le Monde.

À lire :De l’influence à la prison : la chute de Poupette Kenza

Depuis février, la jeune femme de 24 ans est visée par une plainte déposée par deux personnes pour une tentative d’extorsion. Le 23 février, le parquet de Rouen avait ouvert une enquête. Les plaignants sont Walid et son ancienne associée Caroline, un couple déposant ses enfants dans une école à Rouen. Un certain « Amadou » les a approchés pour leur révéler qu’il ferait partie d’un « cartel mexicain » dont le fils a été assassiné sur les ordres « du père de l’influenceuse rouennaise Poupette Kenza », rapporte Le Parisien. Cet homme a alors exigé 350 000 euros de dédommagement de la part de l’influenceuse. Sans quoi, il allait se venger de Kenza. Il se serait heurté au refus de la compagne d’Allan. Son compagnon aurait été tabassé par l’homme qui aurait perdu son fils. Celui-ci aurait d’ailleurs montré à Walid des photos de crâne fracassé et de bras cassés pour prouver le passage à tabac.

À lire :Poupette Kenza écope d’une lourde sanction financière

La star du réseau social Snapchat aurait redirigé « Amadou » vers le couple Walid et Caroline pour « éponger ses dettes » en lui expliquant que la femme lui devait de l’argent, croit savoir la publication. Elle avait quitté l’agence d’influenceurs avec laquelle elle collaborait, et chargé Caroline de s’occuper de ses partenariats. La relation entre les deux femmes se serait dégradée après que Caroline lui aurait « pris 350 000 euros de ses revenus via des sociétés à l’étranger et aurait refusé de les lui rendre ». « ‘Amadou’ aurait donc été envoyé pour recouvrir la créance et stopper ses désirs de vengeance. Et l’homme ne rigole pas. Il exige de Walid un paiement d’une première somme de 200 000 euros à verser sous les cinq jours. Il lui fournit également un numéro de téléphone à contacter sur l’application Signal une fois qu’il aura réuni les fonds », révèle le quotidien. Il s’agirait en réalité d’un scénario imaginé par l’influenceuse aux millions d’abonnés. Le couple a fourni une ligne téléphonique à la police. Cette dernière aurait réussi à identifier un « homme connu de la justice : Éric Love O-.O ». Le couple lui aurait fixé rendez-vous à la gare de Rouen pour remettre la somme demandée. C’est à ce moment précis que les forces de l’ordre auraient arrêté Amadou.

À lire :Poupette Kenza : de la célébrité à la déchéance

Lors de son interpellation le 28 février dernier, il aurait été en possession d’une « grenade en état de fonctionnement ». Il aurait, lors de son interrogatoire, démenti « toute tentative d’extorsion des victimes ». Il aurait toutefois affirmé « avoir été engagé pour résoudre un différend entre « influenceuses » au sujet d’une somme d’argent, sans faire preuve de menaces ni de chantage ». « Son employeuse serait une « influenceuse à Dubaï » dont il ne veut pas donner le nom et il aurait accepté cette mission, transmise par les réseaux sociaux, car il espérait que cela l’aiderait à faire carrière dans le milieu de la sécurité privée. Le 1ᵉʳ mars 2024, Éric Love O-O. est mis en examen et écroué », révèle l’auteur de l’article. Des messages retrouvés dans le téléphone d’« Amadou » conduisent les enquêteurs sur la piste de Poupette Kenza. De retour en France, Kenza est soumise à un interrogatoire au début du mois de juillet. Elle a été placée en garde à vue, le 3 juillet dernier. La compagne d’Allan aurait été déférée au palais de Justice de Rouen, mise en examen à son tour pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs » dimanche 7 juillet 2024.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Rouen - Prison

Aller plus loin

Poupette Kenza, première victime de harcèlement religieux en France

Critiquée de toutes parts, Kenza Benchrif, dite Poupette Kenza, la Rouennaise a décidé de quitter la France pour Dubaï, aux Émirats arabes unis, à la rentrée.

Poupette Kenza : de la célébrité à la déchéance

En France, Kenza Benchrif, dite Poupette Kenza, 23 ans, a connu des phases de gloire de déchéance qui ont entamé sa popularité. Excédée, la Rouennaise compte s’installer à...

De l’influence à la prison : la chute de Poupette Kenza

L’influenceuse Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est confrontée à de nouveaux ennuis judiciaires. Elle a été mise en examen ce dimanche 7 juillet 2024 pour «...

Poupette Kenza écope d’une lourde sanction financière

L’influenceuse Poupette Kenza aux plus de 1 million d’abonnés se voit infliger une amende salée pour avoir fait la promotion d’un produit interdit en France.

Ces articles devraient vous intéresser :

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...