Privatisation de 100000 ha de terre

16 octobre 2004 - 14h39 - Economie - Ecrit par :

L’Etat marocain a lancé vendredi un premier appel d’offres international pour la privatisation de 56.000 ha de son domaine agricole. Une seconde vague de privatisation de 40.000 hectares est prévue en 2005.

Les terrains agricoles concernés étaient jusque-là gérés depuis le début des années 70, par deux sociétés publiques, la Sodea (Société de développement agricole) et la Sogeta (Société de gestion des terres agricoles), qui connaissent un déficit chronique. Fin 2003, leur dette est estimée à près de 2,5 milliards dirhams (240 millions d’euros).

Au total, 205 lots, représentant une surface de 56.500 ha, sont proposés à des investisseurs privés marocains mais aussi étrangers. Les terres se situent pour l’essentiel entre Kénitra et Asilah (nord-ouest), dans les régions de Fès-Meknès (centre), de Berkane-Oujda (nord-est) et d’Agadir (sud-ouest).
l’Etat souhaite se retirer de la production directe, et attirer quelques locomotives pour développer lexploitation de ses terres.
Une fois désignés, les investisseurs se verront remettre une concession d’exploitation pour une durée de 17 à 40 ans, et devront s’acquitter d’un loyer annuel compris dans une fourchette de 135 à 360 euros, en fonction des lots acquis et du type de culture. Les recettes de cette opération devraient atteindre 180 millions d’euros.
Ouvert aux investisseurs étrangers, cet appel d’offres devrait notamment intéresser des opérateurs agricoles français, espagnol et italiens. Dénonçant les réunions préparatoires déjà organisées avec des investisseurs espagnols, le quotidien « Aujourd’hui le Maroc » s’interroge sur un éventuel « délit d’initiés » favorable aux opérateurs étrangers.

Synthèse de AP

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