Un plan de réforme urgente de l’éducation pour le Maroc

19 avril 2008 - 18h04 - Maroc - Ecrit par : L.A

Un plan de réforme du système éducatif marocain, comportant la construction de milliers d’écoles, a été soumis mercredi au roi Mohammed VI, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Le quotidien Le Soir, qui titre jeudi "un plan Marshall de l’enseignement", affirme que le rapport présenté au roi recommande d’accorder au ministère de l’Education nationale 19 milliards de dirhams supplémentaires à partir de 2009 et sur trois ans.

Le ministère devrait recruter près de 42.000 enseignants d’ici 2011 et construire plus de 8.000 nouvelles écoles. Le budget de l’Education pour 2008 se monte à 31 milliards de dirhams soit 26% du budget de l’Etat.

Le conseiller du roi Meziane Belefkih, qui dirige la commission ayant préparé ce plan de "réforme urgente", a cependant affirmé mercredi qu’en dépit de la généralisation progressive de l’enseignement (atteignant 94% au primaire), l’impact qualitatif n’a pas été constaté. Il a expliqué cette stagnation par des taux élevés de déperdition scolaire, le redoublement et la mauvaise qualité de certains enseignements dispensés, comme les langues et les matières scientifiques.

Le ministre de l’Education nationale, Ahmed Khchichine, a indiqué que son département allait se mobiliser pour la mise en oeuvre du plan de réforme présenté au souverain.

L’accent a été mis notamment sur la réhabilitation du métier d’enseignant, la maîtrise des langues, la bonne gouvernance, l’amélioration de la qualité des enseignements dispensées, la diversification des formations et leur adaptation à la qualification professionnelle et sociale, a ajouté le ministre.

Comparé à ses voisins maghrébins, le Maroc fait figure de mauvais élève et l’UNESCO avait déjà appelé Rabat à opérer un changement radical de sa politique pour garantir l’éducation pour tous en 2015 lors d’une récente rencontre à Tunis.

"Sur le plan du développement humain, nous sommes classés par le PNUD 126e sur 177 pays, et c’est la scolarité qui nous pénalise", avait admis en février le conseiller du roi. "Les dépenses pour un élève marocain sont de 525 dollars par an, contre 700 en Algérie et plus de 1.300 pour un élève tunisien", avait-t-il confié.

Source : AFP

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