
À Paris, des hommes condamnés pour trafic de drogue et d’armes en lien avec le Maroc
Le tribunal correctionnel de Paris a infligé une peine de prison à deux individus pour trafics d’armes -dont certaines à destination du Maroc - et de drogue.
Impliqué dans l’importation de drogues provenant du Maroc et de la Colombie, un ancien chef d’entreprise et son complice voient leurs peines s’alourdir en appel.
L’ancien gérant d’un garage à Erbrée en Ille-et-Vilaine résidant à Vezin-le-Coquet qui participait à un trafic international de cocaïne et d’héroïne entre Rennes, Amiens et Paris entre septembre 2021 et mai 2022 voit sa peine s’alourdir et écope de 12 ans de prison. Il a pris deux ans de plus en appel. Son comparse a lui écopé d’une peine de six ans de prison. La JIRS de Rennes lui avait infligé cinq ans de prison. Les deux hommes avaient également écopé d’une amende douanière de 18,7 millions d’euros. Le tribunal leur avait interdit de paraitre à Dunkerque « pendant dix ans ». Insatisfaits de ce verdict, ils avaient fait appel. Mais c’était peine perdue.
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Tout est parti d’une « information anonyme » délivrée à la direction territoriale de la police judiciaire le 16 juin 2021. Selon cette source, un trafic de stupéfiants impliquait l’ancien dirigeant d’un garage à Erbrée en Ille-et-Vilaine, le « fournisseur présumé ». Un téléphone de sa famille avait en fait effectué un « voyage suspect » dans le nord de la France entre le 21 et le 23 mai 2021, rapporte Actu.fr. En août de la même année, la voiture de cet homme de 41 ans et de sa femme rallie Paris. Le véhicule s’arrête seulement 2h15 à la porte de Clignancourt pour « charger un objet ». Après une discussion avec un homme « connu des services pour des faits d’importation de stupéfiants », ses occupants s’arrêtent près d’une heure dans le centre de Paris et enfin une dizaine de minutes à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, avant de rentrer sur Rennes dans la nuit.
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Un déplacement suspect aux yeux des enquêteurs. À partir du 26 août 2021, l’homme est placé sur écoute. Les enquêteurs réussissent à capter de nombreux échanges téléphoniques liés à un trafic de stupéfiants, notamment des convoyages en France et des importations en provenance des Pays-Bas ou du Maroc via l’Espagne, par le biais de conteneurs, camions ou bateaux avec « l’aide de fonctionnaires complices ». Ils découvrent un complice travaillant pour une société de manutention portuaire de Loon-Plage dans le Nord, près de Dunkerque, aussi évoqué lors des écoutes.
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Après l’ouverture le 15 octobre 2021, d’une information judiciaire à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, les investigations s’accélèrent. Les enquêteurs identifient l’un de ses proches, lui aussi dirigeant d’un garage automobile à Rennes. Le 7 mars 2023, l’habitant de Vezin-le-Coquet et son comparse ont été interpellés en compagnie d’autres protagonistes entendus sur les écoutes.
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