De hauts responsables du PJD devant la justice pour « dilapidation des deniers publics »

2 février 2020 - 18h20 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Des responsables du Parti de la Justice et du Développement (PJD) font depuis quelques jours, l’objet d’une procédure judiciaire. Des sources locales à Marrakech affirment que le maire de la ville et l’un de ses adjoints sont poursuivis pour "dilapidation des deniers publics", tandis qu’au nord à Tétouan, le maire de la ville fait, lui aussi, l’objet d’une procédure judiciaire pour les mêmes motifs.

Sale temps pour le Parti de la justice et du Développement. Dans la ville ocre, deux responsables du parti, à savoir, le maire de la ville et l’un de ses adjoints, sont déférés devant le juge d’instruction et seraient poursuivis, pour avoir conclu au moins 39 marchés publics sans respecter les procédures d’usage.

Pendant ce temps, affirment les mêmes sources relayées par La vie Éco, le tribunal administratif de la ville de Marrakech se penchera sur le cas d’un autre responsable local du PJD, plus précisément du président de la commune d’Aït-Melloul, dans le Grand Agadir. Celui-ci fait l’objet d’une procédure de destitution engagée par le ministère de l’Intérieur, pour mauvaise gestion des affaires publiques, indique le même média.

Par ailleurs au nord, notamment à Tétouan, l’élu PJD, maire de la ville, fait également l’objet d’une procédure judiciaire pour des faits similaires. Comme les autres membres du parti cités préalablement, il est poursuivi, "pour de nombreuses violations et irrégularités constatées par les missions de contrôle du ministère de l’Intérieur dans la gestion de la ville".

En la matière, ce sont les articles 241 et 381 du code pénal qui établissent les chefs d’inculpation. Le second article sanctionne l’usurpation de fonctions, tandis que d’après le premier, "tout magistrat, tout fonctionnaire public qui détourne, dissipe, retient indûment ou soustrait des deniers publics ou privés, des effets en tenant lieu ou des pièces, titres, actes, effets mobiliers qui étaient entre ses mains, soit en vertu, soit à raison de ses fonctions, est puni de la réclusion de cinq ans à vingt ans et d’une amende de 5 000 à 100 000 dirhams".

Les trois responsables du PJD risquent non seulement, une révocation, mais également, de perdre leur siège de député parlementaire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Tétouan - Procès - Parti de la Justice et du Développement (PJD)

Aller plus loin

Maroc : scandale financier à Sidi Allal Bahraoui

Le député Rahhou El Hilaa, du Parti Authenticité et modernité (PAM), ainsi que 24 autres accusés, sont poursuivis pour dilapidation de fonds de la commune de Sidi Allal...

Maroc : la machine à nominations du PJD a repris du service

À quelques mois de la fin de la mandature actuelle, les ministres membres du Parti de la Justice et du Développement (PJD) ont renoué avec la promotion des cadres de leur...

PJD : la construction d’un siège luxueux dans un quartier huppé fait polémique

Les travaux de construction du siège du parti de la justice et du développement (PJD) ont été lancés le 1ᵉʳ janvier par son secrétaire général, Saad Eddine El Otmani....

Affaire CDG : des responsables devant la justice

Poursuivies notamment pour malversations liées à un complexe touristique à Fnideq, 13 directeurs et ingénieurs de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) ont comparu lundi 7...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.

Les confidences d’Abdelilah Benkirane sur le roi Mohammed VI

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Maroc : des MRE exclus !

Au Parlement marocain, les députés de la majorité (Rassemblement national des indépendants, Parti Authenticité et Modernité et Istiqlal) et de l’opposition (parti de la justice et du développement) ont du mal à s’accorder sur une proposition de loi...

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Le calvaire des MRE à Casablanca dénoncé par une députée

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) vivent un calvaire lors de la réception des corps de leurs êtres chers, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Une députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD) interpelle le ministre...

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Le gouvernement marocain accusé de gonfler les chiffres du tourisme

Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.