Le Monde s’y met aussi pour condamner Saad Lamjarred

17 février 2019 - 22h46 - Culture - Ecrit par :

Saad Lamjarred, la star de la pop marocaine, continue de faire parler de lui. Après l’émission Sept à huit qui lui a consacré tout un reportage diffusé sur la première chaîne française, au sujet de ses problèmes avec la justice, c’est au tour du journal Le Monde de s’intéresser à son cas et d’accuser à peu près directement le peuple marocain de défendre un violeur et d’accuser les victimes.

Bien que l’artiste marocain ne soit plus derrière les barreaux (on parle de viols tout de même), les doigts continuent de le montrer comme étant un violeur. Le journal Le Monde vient de nous en donner à nouveau l’exemple. Pour le média, Saad lamjarred est (déjà) « l’étoile ternie de la pop marocaine ».

D’emblée Le Monde dévoile sa position : « Il est considéré comme le Michael Jackson de la pop arabe. Mais derrière l’image du beau gosse sympathique se cache une réalité moins reluisante : en France, il est poursuivi dans deux affaires d’agressions sexuelles. L’artiste continue pourtant d’être adulé au Maroc, où les victimes de viol deviennent souvent les accusées ».

« Réalité moins reluisante », « victimes de viol » devenant accusées… Alors qu’aucune condamnation n’a été prononcée… Soulignons également que pour le Monde, le Maroc, ou du moins son peuple (ou une partie, on ne sait que comprendre), défend un violeur : « « Moi, j’aimerais bien qu’il vienne me violer ! », scande une fan hystérique. « C’est l’enfant du peuple », lance une vieille dame avant de fondre en larmes, consternée à l’idée même de questionner l’innocence de son idole », peut-on lire dans l’article qui est consacré au chanteur par le célèbre journal français.

Le reportage de Sept à huit, lui, a dévoilé plusieurs témoignages de présumées victimes violentées et violées, tout aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

Et les médias vont plus loin que ça. Selon certains, afin d’éviter le scandale ou les représailles, pour certaines victimes, se murer dans la loi du silence reste la plus raisonnable des solutions. Et ainsi, par exemple, Mediapart les encourage à se révéler : « D’autres victimes devraient à l’avenir témoigner et porter plainte contre lui pour que plus jamais le viol ne se banalise avec lui, pour que plus jamais il ne brise la vie à d’autres victimes. »

Loin de défendre qui que ce soit, la culpabilité ou l’innocence ne doivent-ils pas plutôt être tranchées par des juridictions compétentes ? Ne faut-il pas plutôt, pour des organes de presse de cette envergure, attendre une condamnation avant de prendre pareilles positions ? Selon toute vraisemblance, non. Saad Lamjarred est déjà un violeur pour une partie de la presse française. Et, ce qui est pire c’est que pour eux, ces médias, le peuple marocain le défend en le sachant pertinemment. Attendre un verdict pour prendre parti est-il donc réellement de l’aveuglement (ou autre...) ?

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