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Brahim Ghali : « Le Maroc cache ses pertes »
Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, évoque à nouveau la décision de Pedro Sanchez de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, soulignant que ce...
Le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, réagit après la décision de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara. Il condamne la « trahison » de Pedro Sanchez et insiste sur la nécessité d’aller à un référendum d’autodétermination pour « libérer le peuple sahraoui ».
« Ils nous abandonnent à notre sort, comme ils l’ont fait en 1975 », a dénoncé Brahim Ghali, en réaction au changement de position de l’Espagne sur le Sahara qui, selon lui, constitue une « trahison » et viole les résolutions de l’ONU qui prônent un référendum d’autodétermination. Dans un entretien à El Mundo, le leader sahraoui avoue ne pas comprendre ce « revirement radical » du gouvernement espagnol au sujet du Sahara.
En avril dernier, Ghali a été admis dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité, provoquant une grave crise entre l’Espagne et le Maroc, laquelle a fini par emporter la ministre des Affaires étrangères d’alors, Arancha González Laya, qui a été remplacée par José Manuel Albares. À l’époque, l’Espagne défendait encore un référendum d’autodétermination dans le cadre de l’ONU.
À lire : Brahim Ghali : l’Espagne a « abandonné » les Sahraouis
Pour Ghali, ce changement de position de l’Espagne qui reste, au sens du droit international, la « puissance administrante du Sahara Occidental », est une « capitulation » pire que celle de 1975. « Le peuple sahraoui a résisté et continuera de résister jusqu’à ce qu’il impose ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il affirmé.
Le leader sahraoui précise par ailleurs que le Front Polisario a été « forcé » de déclarer à nouveau la guerre au Maroc en 2020 en raison de la rupture du cessez-le-feu par le royaume. Il nie catégoriquement être le président d’une « communauté autonome » du Maroc, rejetant l’existence d’un « Sahara marocain ». « Je suis président d’un État de l’Union africaine et reconnu par plus de 80 pays », a-t-il soutenu, ajoutant que la seule solution possible à ce conflit est le référendum.
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