Dans les colonnes du quotidien El Mundo, Brahim Ghali a abordé plusieurs sujets sur lesquels il était très attendu. Par exemple, sur la reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc, il a indiqué que l’Espagne a toujours abandonné le peuple sahraoui à son sort et que sa position actuelle n’est pas une surprise.
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« Malgré tout, le peuple sahraoui a résisté et continuera à le faire jusqu’à ce qu’il impose ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il déclaré. Brahim Ghali soutient qu’il « n’y a que le Sahara occidental dans le cadre de la légalité internationale ».
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Interrogé sur son séjour en Espagne, objet de la brouille entre Madrid et Rabat, le chef du Polisario a expliqué qu’il ne lui appartient pas de répondre à cette question. « Une question purement humanitaire qui se mêle aux relations bilatérales entre deux pays », lance-t-il, esquivant ensuite toutes les questions de relance du quotidien.
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Selon le journal El Mundo, sur la vingtaine de questions qui lui ont été posées, le leader du mouvement indépendantiste sahraoui en a évité plusieurs. L’une des questions esquivées par Brahim Ghali est relative à ce que le Maroc a pu faire pour que l’Espagne fasse un revirement concernant sa position sur le Sahara.
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Le chef du Front Polisario a également fait vœu de silence autour de la question liée aux accusations de torture, génocide, assassinat, terrorisme pour lesquelles il a comparu en juin 2021 devant la justice espagnole. La dernière question restée sans réponse concerne la réaction que prévoit le mouvement indépendantiste après le changement de position de l’Espagne sur le Sahara.
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Le journal souhaitait également savoir si la reconnaissance par l’Espagne du Sahara marocain pouvait entraîner des représailles comme c’était le cas dans les années 70 avec des enlèvements ou des mitraillages de bateaux. Silence radio de la part du leader du Polisario.