Ce qu’a déclaré Brahim Ghali au juge en juin dernier

10 août 2021 - 11h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Lors de sa comparution par visioconférence le 1ᵉʳ juin depuis l’hôpital de San Pedro de Logroño, Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, accusé de torture et de diverses violations de droits de l’Homme, avait affirmé au juge Santiago Pedraz qu’il ne reconnaissait pas les faits et qu’en aucun cas, il ne renoncerait à son « immunité diplomatique ».

« Je ne suis ni un bourreau ni un violeur, mais un simple combattant pour la dignité, la souveraineté et l’indépendance de mon peuple et des peuples que je peux aider », a déclaré Ghali pendant sa comparution, rejetant en bloc les accusations de torture portées à son encontre. Au cours de cette audience, le chef du Front Polisario a accusé le Maroc d’être à la base des deux plaintes déposées contre lui, rapporte la Razòn.

À lire : Un témoin confirme avoir été torturé sur ordre de Brahim Ghali

Interrogé par son avocat Manuel Ollé, Ghali a affirmé que la plainte de Fadel Breica, militant sahraoui d’origine espagnole et victime présumée de torture dans les camps de Tindouf entre juin et novembre 2019, est « injustifiée » et « sans fondement ». Le chef du Polisario avait aussi ajouté qu’il ne connaît même pas le plaignant, « qu’il n’a donné aucune sorte d’ordre, qu’un chef d’État n’est pas là pour s’occuper de tout et de rien, qu’il a d’autres tâches beaucoup plus importantes », et qu’en aucun cas, il ne renoncera à son « immunité diplomatique » en tant que président de la RASD.

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« Nous sommes à un procès dont le seul et unique but est politique : attaquer le Front Polisario et son chef qui lutte depuis plus de 40 ans pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a ajouté l’avocat de Ghali qui semble pointer un doigt accusateur vers le Maroc.

Le juge Pedraz avait rejeté la demande de mise en détention provisoire de Ghali proposée par l’avocate de Fadel Breica, María José Malagón, au motif que Ghali, en se faisant admettre à l’hôpital sous une fausse identité, montre clairement qu’il cherche à « fuir la justice ». Des arguments qui n’avaient pas convaincu le juge qui a estimé que Ghali a toujours eu une bonne collaboration avec la justice.

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