Fin de l’imbroglio. Accusé de tortures, de viols et d’atteintes aux droits de l’Homme, le chef des séparatistes comparaîtra devant un juge de la Cour nationale espagnole le 1ᵉʳ juin. Mardi, Santiago Pedraz Gomez, juge d’instruction de Madrid avait ordonné une identification de Brahim Ghali. « Il a seulement été demandé à la police de le localiser et de vérifier s’il était en Espagne. […] Le juge a demandé à la police qu’elle fasse les vérifications nécessaires pour certifier que cette personne que l’on dit hospitalisée à Logroño (nord de l’Espagne) est bien lui », déclarait à l’AFP le porte-parole de l’Audience nationale.
Cette étape a été franchie, et les éléments de la police ont soumis leur rapport au juge d’instruction. Le patron du Polisario avait été admis d’urgence le 21 avril dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. Sa future audition fait suite à une plainte d’El Fadel Breika, un dissident du front naturalisé espagnol pour « enlèvement, détention arbitraire et torture » dans les prisons de Tindouf. Brahim Ghali est également visé par d’autres plaintes. Une plainte déposée par Khadijatou Mahmoud, une jeune Sahraouie qui l’accuse de l’avoir violée en 2010, et celles déposées par l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH) et l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE).
Outre le chef des séparatistes, cinq autres membres du Polisario sont visés par la plainte déposée par Fadel Breika. Bachir Sayed, ministre des Affaires politiques du leader du mouvement indépendantiste, Sidahmed El Bellal Hedda, Gali Sidi-Mohamed Adelyelil, Bachir Sayed, Mohamed El Khalil et Mohamed Salec Abdesamad ont été également convoqués vendredi dernier devant l’Audience nationale. Mais ils ne se sont pas présentés, car ils n’auraient pas reçu la convocation correspondante, certains se trouvant en Algérie, fait savoir La Razon.