Nouvelle plainte contre Brahim Ghali
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Après sa comparution le 1ᵉʳ juin devant la Haute cour nationale en Espagne et son retour en Algérie, Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, a demandé au juge Santiago Pedraz de renoncer aux chefs d’accusation contre lui.
Dans le document de cinq pages fourni au juge, la défense de Brahim Ghali affirme que son client « ne connaissait même pas le plaignant », et par conséquent, ne pouvait pas « mener une quelconque action » à son encontre. « L’objet de la plainte est fallacieux et politique. Le plaignant utilise la procédure pénale à des fins étrangères à l’action de la justice », fait-on valoir.
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Pour le moment, « il n’y a pas lieu d’émettre le mandat d’arrêt demandé, non seulement faute de justification, mais aussi faute de données d’identification », indique le juge Pedraz dans une ordonnance à laquelle a eu accès El Confidencial, ajoutant que suivant les procédures demandées par la défense de Breica, « il est convenu de prendre la déposition du plaignant et des témoins le 29 juin à 10 h 00 ».
Dans un deuxième mémorandum de 22 pages, la défense de Ghali utilise le même raisonnement pour casser la plainte de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme, qui l’accuse de génocide. « Le but de la plainte est politique. La plaignante utilise la procédure pénale à des fins fallacieuses et étrangères à l’action de la justice », dénonce-t-elle. La défense du leader du Front Polisario soutient aussi que les témoins n’ont pas jusque-là pu prouver la participation de Ghali à ces violations de droits de l’homme et rappelle que son client a montré sa disponibilité à « collaborer avec la justice », malgré son état de santé.
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Par ailleurs, Brahim Ghali fait l’objet d’une enquête ouverte par le juge de Saragosse pour les crimes présumés de faux passeport, de falsification et de dissimulation, en rapport avec son entrée en Espagne sous une fausse identité. Dans une décision en date du 11 juin, le juge d’instruction du tribunal de Saragosse a demandé d’approfondir l’enquête sur l’arrivée en Espagne de Brahim Ghali. De façon concrète, il demande au commandement militaire des réponses claires sur neuf points liés entre autres à l’heure d’arrivée et à la nationalité de l’aéronef ayant atterri sur les installations de la base militaire le 18 avril, à l’autorisation d’atterrissage de l’appareil, à la présence effective de Ghali dans cet appareil, au nombre de passagers à bord de l’aéronef, au pays qui a délivré le passeport diplomatique dont s’est servi Ghali, etc. Le commandement aérien militaire de l’aéroport de Saragosse dispose de cinq jours pour répondre à ces questions.
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