Démenti autour d’une probable audition de Brahim Ghali
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Brahim Ghali, leader du Polisario actuellement hospitalisé à Logroño, devrait faire face à la justice espagnole. Le magistrat Santiago Pedraz Gomez, juge d’instruction de Madrid aurait émis une convocation pour son audition le 5 mai, ainsi que celle d’autres membres influents du mouvement indépendantiste suite à une plainte déposée par un de leurs dissidents pour « enlèvement, détention arbitraire et torture » dans les prisons de Tindouf.
L’étau se resserre autour du leader du Polisario. Après les problèmes de santé, Brahim Ghali sera confronté aux problèmes judiciaires. Lui et d’autres membres influents du mouvement indépendantiste seront entendus par le magistrat Santiago Pedraz Gomez, juge d’instruction de Madrid. L’audition de Brahim Ghali et de Sid Ahmed El Batal, un haut responsable du Polisario en poste à Tindouf aura lieu le 5 mai, celle de Bachir Mustapha Sayed, conseiller spécial du leader des séparatistes est prévue le 7 mai, rapportent des médias espagnols. Les autorités espagnoles n’ont, pas pour l’instant, communiqué sur l’ordonnance.
Cette ordonnance fait suite à une plainte déposée par El Fadel Breika, un dissident du front pour « enlèvement, détention arbitraire et torture » dans les prisons de Tindouf, fait savoir Le Desk. En 2020, il avait participé à la 43ᵉ du Conseil des droits de l’Homme (CDH) à Genève. À l’occasion, il avait dénoncé « la répression et les graves exactions commises par les tortionnaires du Polisario contre les habitants de Tindouf sous le regard passif des autorités du pays d’accueil, l’Algérie », et condamné « le mutisme des soi-disant défenseurs du peuple sahraoui sur les sévices et les violations commises contre les Sahraouis par les dirigeants du Polisario, avec la complicité des services de sécurité algériens pour faire taire, par le feu et le sang, toute voix dissonante auxdits camps ».
El Fadel Breika faisait ces déclarations après sa libération des bagnes du Polisario. Dans son témoignage, ce blogueur et activiste des droits de l’Homme disait avoir subi lui et les blogueurs Mahmoud Zedan et Moulay Abba Bouzid durant cinq mois des « sévices physiques et psychologiques pour avoir osé dénoncer les graves violations des droits humains et la dépravation des dirigeants séparatistes ainsi que leur exploitation de la misère des populations des camps pour servir leurs intérêts personnels ».
« Mon corps porte encore les traces des blessures et les marques de la torture que j’ai subie au cours des cinq derniers mois de l’année 2019 dans les prisons secrètes gérées par le Polisario, avec la bénédiction du gouvernement algérien », a-t-il encore témoigné, avant d’appeler le CDH et la communauté internationale « à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle assume sa responsabilité légale en tant que pays d’accueil de la population sahraouie sur son territoire à Tindouf ».
Avant l’évacuation de Braham Ghali en Espagne le 21 avril, le juge d’instruction du tribunal n°5 de l’Audience nationale à Madrid avait rendu une ordonnance le 13 avril. Le patron du Polisario avait été admis d’urgence dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. Cette hospitalisation est à l’origine de nouvelles tensions entre le Maroc et l’Espagne. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’extérieur a dénoncé la « relation à la carte » que Madrid entretient avec Rabat. Les victimes du leader du mouvement indépendantiste demandent, eux, que justice soit faite.
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