Les États-Unis et l’Algérie échangent sur le Sahara
En marge de la 76ᵉ assemblée générale de l’ONU qui se tient depuis lundi, à New-York, l’Algérie et les États-Unis ont évoqué la question du Sahara.
Mary Lawlor, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits humains, a appelé le Maroc à cesser de viser les militants et les journalistes qui défendent les questions de droits humains sur le dossier du Sahara.
« Non seulement les défenseurs des droits humains […] au Maroc et au Sahara occidental continuent d’être injustement emprisonnés et criminalisés pour leurs activités légitimes, mais ils sont également condamnés à des peines de prison disproportionnées et, pendant leur incarcération, ils sont soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi qu’à la torture », a affirmé Mary Lawlor. Celle qui ne s’est pas exprimée pas au nom de l’ONU jeudi dernier parlait des cas des militants Naâma Asfari et Khatri Dadda, détenus respectivement depuis 2010 et 2019 et qui purgent des peines de trente et vingt ans de prison, fait savoir l’AFP.
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Selon l’experte indépendante mandatée par l’organisation, des défenseurs des droits humains travaillant sur ces questions au Sahara occidental ont été soumis à « des actes d’intimidation, de harcèlement, de menaces de mort, de criminalisation, de peines de prison, d’agressions physiques et sexuelles, de menaces de viol et de surveillance ». Pour étayer ses propos, elle a cité en exemple le cas de Sultana Khaya et sa famille, victimes d’« agressions » par des policiers, mi-mai à Laâyoune. Sultana et Luara Khaya sont membres de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (Isacom), une organisation fondée en 2020 pour défendre le droit à l’autodétermination de la population sahraouie et qui œuvre pour la libération des prisonniers, précise le texte.
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Cette déclaration de l’experte a suscité une vive réaction de la part Omar Zniber, ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à Genève. Dans une correspondance, il a fait part de sa « grande surprise et stupéfaction ». Aussi, a-t-il démenti « de façon catégorique les allégations » portées contre le Maroc. Une partie des défenseurs des droits humains travaillant sur les questions du Sahara « ont été condamnées par la justice marocaine pour des crimes graves, y compris l’assassinat de représentants des forces de l’ordre », a rappelé le diplomate marocain.
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