L’Algérie accuse le Maroc d’être derrière la crise avec le Mali
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En réponse au projet de coopération entre le Maroc et le Mali visant à relier le Sahel à l’Atlantique via le Sahara, le président algérien Abdelmadjid Tebboune annonce la « création de zones de libre-échange avec les pays frères à commencer par la Mauritanie, puis Mali et Niger, en plus de la Tunisie et la Libye ».
« J’annonce à mes collègues présidents qu’en 2024, l’Algérie connaîtra la création de zones de libre-échange avec les pays frères à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel, Mali et Niger, en plus de la Tunisie et la Libye ». Ainsi s’exprimait mardi en visioconférence Abdelmadjid Tebboune cité dans un communiqué à la 41ᵉ réunion du Comité directeur des chefs d’État et de gouvernement du NEPAD. Il a également appelé « au soutien des initiatives visant à promouvoir le développement en Afrique, en particulier les projets liés aux infrastructures et à la transformation industrielle, car ceux-ci sont liés à l’établissement de la sécurité et à la réalisation du développement souhaité ». Aussi, a-t-il assuré que son pays « est déterminé à atteindre les objectifs de développement économique et d’intégration continentale et souligne l’importance d’œuvrer pour améliorer le niveau d’efficacité des processus d’intégration économique africaine ».
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Cette intégration porte notamment sur « l’amélioration des infrastructures en multipliant les partenariats entre les secteurs public et privé et en mettant à profit les ressources nationales », mais aussi « sur l’utilisation des fonds de développement et d’autres outils de financement innovants, l’amélioration des réseaux régionaux de production et de commerce en renforçant les capacités de production et la poursuite des efforts visant à renforcer le rôle du secteur industriel », a précisé le chef d’État algérien dans son discours, rappelant par ailleurs les « grands projets à dimension continentale » lancés par son pays notamment la route transsaharienne reliant six pays africains, et le projet routier reliant la ville de Tindouf en Algérie à la ville de Zouerate en Mauritanie.
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Cette annonce est synonyme d’une réponse algérienne au principal projet de coopération entre le Maroc et le Mali visant à relier le Sahel à l’Atlantique via le Sahara. Présenté au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad le 23 décembre à Marrakech, ce projet marocain vise à transformer les économies du Sahel, à améliorer la vie de ses populations et à favoriser la sécurité dans la région en connectant les pays du Sahel à l’Atlantique. Un projet qui fait peur à l’Algérie. Récemment, les services secrets algériens ont mis en garde les dirigeants algériens contre les conséquences du rapprochement Maroc-Mali, deux pays avec qui Alger n’entretient plus de bonnes relations.
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