Scrutin législateur : Comment une date fera la politique au Maroc ?

18 février 2007 - 00h00 - Maroc - Ecrit par : L.A

Ç’aurait été un non événement, mais il n’en demeure pas moins que la date des élections sème la discorde au sein du champ politique national. La majorité aux commandes, en premier lieu.

Alors que le RNI et l’Union de Mouvements Populaires penchent pour le mois de septembre, d’autre partis de l’équipe Jettou sont, quant à eux, pour un été électoral. Tout aussi pour les tenants d’une date ultérieure que pour les autres, les enjeux sont presque les mêmes. Vus sous l’angle de la productivité politique, ces enjeux ne diffèrent qu’en degré. Ainsi donc, tous tablent sur une participation massive des électeurs, surtout parmi les jeunes, cependant, il y a un hic : le mois de juillet, c’est connu, est la période des examens.

Il y a fort à parier donc, que le taux de participation parmi la jeunesse, estudiantine surtout, ne sera pas élevé. Une question cependant : à qui profitera ce désamour ?

En attendant, les défenseurs d’un vote estival, une échéance au mois de juin insufflera immanquablement un rythme soutenu aux préparatifs pré- électoraux, à savoir révision exceptionnelle des listes électorales et du découpage électoral en vigueur lors des élections 2002. Même objection : au cas où ces deux opérations, somme toute impératives à toute consultation crédible, prennent du temps, il y a risque ou bien de « bâcler » le travail, ou bien de tomber dans la zizanie. Dans un cas comme dans l’autre, le choix a ses risques.Reste l’autre option, celle de septembre. Pour l’heure on lui reproche un grief : une rentrée sociale et politique sous la pression. Surtout le mois de Ramadan. Politiquement contre productif, le mois sacré est principalement un mois de piété et de recueillement. Alors, qu’en cas d’élections, il faut bien chercher des alliés, jouer un peu sur les « petitesses » de la politique ! Vaut mieux marchander au bord de la mer qu’à l’heure de la rupture du jeûne ! En fait, le grand enjeu est celui de la normalité politique, et le respect de la « régularité » institutionnelle.

Comprendre : l’ouverture de la législature prochaine en temps opportun ! Et c’est déjà un grand pas en avant que le débat s’amorce en quête de la meilleure manière d’y arriver. Cela, fera vraiment date !

La Gazette du Maroc - Lamine Belarbi

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