Seine-et-Marne : Bilal, 8 ans, tabassé par sa professeure

6 mars 2020 - 07h40 - France - Ecrit par : G.A

Une enseignante vacataire à l’école Pierre-et-Marie-Curie de Chelles, est accusée d’agression sur son élève de huit ans. Elle a été immédiatement renvoyée. Les parents et la victime restent encore sous le choc.

Choqué pour avoir été passé à tabac, Bilal n’a pas su trouver les mots pour dire à ses parents ce qui s’est vraiment passé. "Il n’a rien su me dire", explique Imen, la maman du petit garçon. Ce sont les camarades de classe de l’enfant qui lui ont raconté les faits. L’enseignante aurait tiré l’oreille de Bilal, lui aurait donné des claques, et tiré par le pull. "Elle avait attrapé Bilal par le dos et l’avait mis dans un coin". Et c’est après que les coups ont plu, raconte la mère au journal Le Parisien.

La réaction des autres enfants dans la cour de récréation a été à la hauteur de l’attitude violente de l’enseignante. "Ils ont sauté sur la maîtresse et lui ont dit d’arrêter. Ils ont emmené Bilal aux toilettes et l’ont soigné", explique Imen. "Ils se sont interposés", confirme une autre élève.

L’inspection académique a confirmé l’information et condamne cette agression : « Elle a maltraité un enfant. C’est inacceptable. Deux enseignants ont été témoins de la scène." L’inspection académique ajoute que les parents de Bilal seront reçus. Une cellule psychologique, déployée par l’inspection, recevra enfants et adultes qui le souhaitent, afin d’évacuer le choc reçu.

Alors que les parents d’élèves se demandent par quel hasard cette enseignante, sans aucune pédagogie, a atterri comme remplaçante dans l’école, ils ont été rassurés par l’inspection qui affirme mettre du sérieux dans le recrutement des professeurs remplaçants. "Nous vérifions le niveau d’études et on demande un extrait de casier judiciaire. Les choses sont vérifiées. Ce genre de faits est extrêmement rare."

Bilal était au centre de loisirs, mercredi, au lendemain de l’agression. Sa mère dit ne pas vouloir le garder à la maison, au risque de le voir ruminer ce qui s’est passé. Imen ne compte pas laisser l’agression de son fils impunie. Mercredi soir, elle a déposé une plainte avant de se rendre, jeudi matin, à l’école de Bilal pour évoquer le sujet. Pour le moment, elle pense que c’est trop tôt pour que son fils retourne à l’école où il a été maltraité, même si l’agresseur n’est plus là. "C’est un très bon élève, confie-t-elle. Je m’inquiète pour la suite de sa scolarité."

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