
Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue « l’boufa » qui détruit les jeunes marocains en silence.
Un membre des services secrets espagnols, en poste à Nador (nord du Maroc), vient de quitter le pays à la demande des autorités marocaines, a affirmé dimanche le quotidien El Pais.
Ce responsable, dont le nom n’est pas précisé, serait soupçonné par Rabat d’avoir financé les activités d’un militant des droits de l’Homme marocain récemment incarcéré, Chakib Al Khayari, a précisé le journal.
M. Al Khayari, qui dirige à Nador l’Association Rif des droits de l’Homme, a été arrêté en février à la suite de critiques contre l’action qu’il jugeait insuffisante des autorités marocaines contre le trafic de drogue, toujours selon El Pais.
Il a été en outre accusé d’avoir "reçu de l’argent de l’étranger pour mener une campagne médiatique visant à discréditer les efforts des autorités marocaines", contre ce trafic.
El Pais précise qu’une "source autorisée" du Centre National d’Intelligence espagnol (CNI, services de renseignements) a démenti tout versement d’argent au militant marocain incriminé.
Selon le journal, le départ précipité du responsable espagnol en poste à Nador, répondant à une exigence marocaine, "équivaut à une expulsion".
Interrogée à Rabat, une source proche de l’enquête en cours a indiqué n’avoir "aucun commentaire" à formuler.
Plus de cent personnes soupçonnées de trafic de haschisch au départ du Rif ont été arrêtées depuis le début de l’année au Maroc, mais selon M. Al Khayari, les véritables commanditaires de ce trafic n’auraient pas été inquiétés, a souligné El Pais.
Source : AFP
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