La réforme des subventions reste « une priorité » pour le gouvernement, mais « le contexte géopolitique n’offre pas de visibilité sur les prix », a déclaré Fouzi Lekjaa à Reuters, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, assurant que la réforme reprendra une fois que « les perspectives seront favorables ».
Les dépenses de compensation ont enregistré une baisse cette année, mais restent toutefois assez élevées. À fin juillet 2023, elles sont estimées à 17,8 milliards de dirhams, en baisse de 32,2 % par rapport à la même période de 2022, soit une économie de près de 8,5 milliards de dirhams. Ces charges sont réparties comme suit : 10,4 milliards de dirhams pour le gaz butane, 3,3 milliards pour le sucre, 3 milliards pour la farine nationale et 920 millions de dirhams de subventions accordées aux professionnels du transport.
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En vue de « sauvegarder les équilibres macroéconomiques », le gouvernement prévoit aussi de réduire le déficit budgétaire à 4 % en 2024 contre 4,5 % cette année, a annoncé Lekjaa, indiquant que la croissance économique devrait atteindre 3,7 % en 2024 après une prévision de 3,4 % pour cette année.
Pour mettre en œuvre son plan de reconstruction sur les cinq prochaines années et qui nécessite un investissement de 120 milliards de dirhams, le Maroc ne va pas recourir à la dette, mais « plutôt aux budgets des différents départements ministériels, au fonds spécial séisme et à la coopération internationale », a expliqué Lekjaa. En ce qui concerne sa notation, le Maroc pourrait obtenir un Investment Grade après sa sortie de la « liste grise » du Gafi, a-t-il indiqué.