Déjà fragilisé par la crise sanitaire, Lorraine Aéroport a été très perturbée par la fermeture de l’espace aérien marocain. Seule la petite compagnie aérienne TwinJet a poursuivi ses vols vers Lyon (trois fois par semaine), Marseille et Toulouse (une fois par jour) au cours de la période, fait savoir L’Est républicain, précisant qu’Air Algérie, la principale compagnie qui desservait cet aéroport, a disparu des écrans radar depuis le début de la crise sanitaire.
Le constat est clair, la fréquentation est au plus bas à Lorraine Aéroport, même si TUIfly annonce la reprise de ses deux vols hebdomadaires vers Casablanca dès le 19 février. Le trafic est passé de plus de 263 000 passagers avant la crise à près de 39 000 en 2020 et a chuté à 19 500 en 2021.
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Face à cette quasi cessation d’activités, l’Établissement public Metz-Nancy-Lorraine (EPMNL) a dû licencier 23 de ses 79 salariés l’année dernière. Le conseil régional Grand Est a décidé vendredi, en commission permanente, d’accorder une subvention de 1,7 M€ à l’établissement. Un montant qui fait déjà polémique. « 1,7 M€ sur un projet déclinant, cela fait plus de 85 € par passager ! Depuis 2016, 8,7 M€ ont été versés. Quand on perfuse un aéroport qui ne fonctionne pas, on s’empêche à une conversion des salariés et de l’entreprise alors qu’il y a urgence », a critiqué Éliane Romani, cheffe de file des Verts à l’Assemblée.
« Ne prenons pas de décisions trop rapides. Le débat doit avoir lieu, mais ne le précipitons pas trop avant la reprise et les changements de modèles qui attendent l’aérien », a conseillé pour sa part, Jean Rottner, alors que Bertrand Masson (PS) et Lara Million (LREM) réclament exigent une stratégie claire de relance.