Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné, mercredi dernier, le coup d’envoi pour la réalisation de la zone touristique Ghandouri de Tanger. Le projet est d’une grande importance en matière du développement de la profession touristique et du renforcement de la capacité d’accueil dans la ville du détroit.
Outre le plus qu’elle apportera au tourisme régional, cette zone est susceptible de remédier aux handicaps qui pèsent sur le secteur, en particulier les problèmes liés à l’assainissement de la baie de Tanger et de la propreté de la ville. C’est du moins ce qu’à déclaré M. Said Ahassad, chef du service technique et commercial de la société nationale d’aménagement de la baie de Tanger (SNABT).
La réalisation de ce projet d’envergure donnera un nouveau essor au secteur touristique dans cette ville en raison notamment de la position géographique du projet à proximité de la mer et au pied d’une forêt qui s’étend sur près de 18 hectares. Outre ses répercussions économiques immédiates, la zone touristique Ghandouri devra s’inscrire dans une vision globale en tant qu’investissement porteur visant à intégrer plusieurs monuments et sites historiques avoisinants dans le circuit touristique, a-t-il expliqué. Et d’ajouter que l’intégration de ces sites dans leur environnement socio-économique est de nature à renforcer la compétitivité du tourisme dans les provinces septentrionales, particulièrement face à la concurrence de plus en plus ardue que connaît le secteur dans le bassin méditerranéen.
Pour sa part, M. Abdelkader Boulaâach, directeur par intérim de la SNABT, considère que "la région du Détroit aura tout à gagner d’un produit diversifié qui, intégrant l’ensemble des composantes touristiques de la région, permettra de contribuer tangiblement à relever le pari des dix millions de touristes à l’horizon 2010, soulignant l’importance d’optimiser la qualité du produit selon les normes internationales en vigueur et d’assurer une adéquation entre l’offre et la demande en la matière", a rapporté la MAP.
A bien des égards, la réalisation de la zone touristique Ghandouri (200 millions de dh) constitue une première pour le secteur financier marocain qui a franchi un pas audacieux dans le financement d’un projet d’envergure avec une appproche moderne et rationnelle, a-t-il ajouté.
La même appréciation se dégage des propos de M. Mustapha Boucetta, président de l’Association de l’industrie hôtelière de Tanger, qui estime que cette réalisation permettra aux professionnels du secteur d’améliorer la qualité de leur produit, de rompre avec l’attentisme et de développer des initiatives novatrices, a ajouté la même source.
Il convient de souligner que ce projet présente la particularité de tenir compte de l’ensemble des segments de l’offre touristique avec un intérêt particulier pour le revenu des touriste, l’allégement des charges d’accueil et l’intégration de la donne culturelle. Cette zone comportera aussi une ville des cultures de 65 maisons d’accueil typiquement marocaines.
Libération (Casablanca)
29 Août 2003
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