Tarek, tué pour un téléphone à Paris ?

10 juillet 2024 - 08h00 - France - Ecrit par : S.A

Les enquêteurs du deuxième district de police judiciaire mènent des investigations pour élucider l’assassinat de Tarek, un homme de la trentaine d’années qui a succombé à ses blessures après avoir été poignardé en terrasse, rue d’Avron à Paris (XXe) par un individu qu’il a accusé d’avoir volé son téléphone.

Tué pour un téléphone ? Dimanche, une attaque au couteau s’est soldée par la mort de Tarek, Tunisien d’une trentaine d’années, un client du « Zinc 62 », petit bar-restaurant de la rue d’Avron, à Paris (XXe). Selon le patron de l’établissement, vers 21h45, « une altercation » aurait éclaté avec un homme que Tarek, attablé en terrasse pour boire un thé, accusait d’avoir dérobé son téléphone, rapporte Le Parisien. « Tarek proteste en lui disant des noms d’oiseau, des injures », se remémore-t-il. Le voleur présumé aurait quitté le restaurant, avant de revenir « dix minutes plus tard avec un couteau ». « Il aurait alors poignardé sa victime au thorax, puis serait reparti à vélo », rapporte Le Parisien. Tarek réussit à se lever de sa chaise, fait quelques pas en direction du comptoir, avant de s’écrouler dans la salle. Appelés, les secours se rendent sur le lieu de l’altercation, mais le blessé est en arrêt cardio-respiratoire. Transporté avec son pronostic vital engagé, sous escorte motorisée, à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris (XIIIe), le trentenaire succombe à ses blessures. Après son décès, le parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour « assassinat » confiée aux enquêteurs du 2ᵉ district de police judiciaire (DPJ).

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« C’est la désolation. Une vie humaine enlevée comme ça, pour rien », déplore le patron de « Zinc 62 » qui accueille Tarek « au moins une fois par semaine ». « La mort est à chaque coin de rue », se désespère cet homme qui tient cet établissement « depuis trente-huit ans ». Les habitués du bar sont eux aussi sous le choc. « Il était gentil et travailleur, quelqu’un de correct. Il était climatiseur. Il était grand et beau gosse, mais il n’était pas encore marié, il n’avait pas d’enfant. Ça fait mal au cœur », regrette un client. « Il n’arrêtait pas de me dire : Je vais bientôt aller voir ma mère en Tunisie », se désole une cliente.

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