Les patrons de Tata Consultancy services (TCS), filiale du groupe indien Tata, sont venus au Maroc en éclaireurs à la fin du mois de juin. Cette visite n’est pas passée inaperçue. Et pour cause, TCS est presque un état dans l’état. A elle seule, cette société, vieille de presque 40 ans, emploie près de 30 000 ingénieurs dans pas moins de 50 pays. Parmi ses clients, on trouve les plus grandes multinationales pour le compte desquelles TCS fait du traitement à distance de l’information financière, comptable, de la gestion de fichiers... Bref de l’offshoring, un secteur où les sociétés indiennes se sont taillé une renommée mondiale.
Lors de leur visite, S. Ramadorai, président de TCS, et son bras droit, Tanmoy Chakrabarty, ont rencontré des membres du gouvernement, outre des visites effectuées dans des écoles d’ingénieurs et des sites comme le technopark de Casablanca. Mais comme l’explique S. Ramadorai, « il est prématuré de savoir si Tata viendra faire du business au Maroc. Ce que nous recherchons, quand nous envisageons de nous installer dans un pays donné, c’est d’abord et surtout d’instaurer des partenariats durables et à long terme ».
Le groupe emploie 30 000 ingénieurs dans 50 pays
Les responsables de TCS ne nient pas le potentiel important de développement représenté par le Maroc, notamment en ce qui concerne les marchés européens à dominante francophone ou hispanophone. TCS est d’ailleurs essentiellement présente sur les marchés anglo-saxons, en particulier la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Justement, les responsables de TCS ne perdent pas de vue que le Maroc est signataire d’un accord de libre-échange avec ce dernier pays, lequel accord augure des opportunités nouvelles sur ce marché.
Espérons que les officiels marocains arriveront à convaincre Tata qui, s’il s’installe au Maroc, sera d’un apport considérable, surtout quand on sait que le gouvernement a érigé les NTIC et l’offshoring en secteur phare de l’économie.
Mais il restera un détail à régler, celui des compétences. Pour suivre le rythme des Indiens, les écoles marocaines d’ingénieurs devront tripler, voire quadrupler le nombre de leurs lauréats.