Le TGV marocain au cœur d’une rivalité entre la France et l’Espagne
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La récente visite de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances au Maroc, apporte de l’espoir au groupe Egis, spécialiste français du conseil et de l’ingénierie de la construction, ayant une antenne à Casablanca. L’entreprise est le principal partenaire de l’Office national des Chemins de fer (ONCF) dans le domaine des trains à grande vitesse.
En déplacement avec le Medef à Rabat, le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire a fait part le 26 avril dernier de l’intérêt de la France pour les projets de trains à grande vitesse que le Maroc met en œuvre dans le cadre de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal. L’un de ces projets est l’extension de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech. Conçue pour une vitesse maximale de 350 km/h, la ligne Kénitra-Marrakech sera exploitée à 320 km/h, sur un parcours d’environ 450 km. Il est prévu de relier directement Tanger à Marrakech sans passer par Casablanca. Deux itinéraires ont été proposés à l’arrivée du train à Casablanca. Il est également prévu que la ligne de train à grande vitesse passe par un itinéraire alternatif à Benslimane (le stade) vers Nouaceur. Celle-ci accueillera l’implantation d’une nouvelle station ou d’un centre de distribution. Le projet de TGV Kéntira-Marrakech vise à révolutionner les déplacements entre les deux villes. Il fait partie intégrante du plan colossal de l’ONCF visant à interconnecter les villes, les ports et les aéroports du Maroc via des liaisons ferroviaires à grande vitesse fonctionnant à des vitesses allant jusqu’à 350 kilomètres par heure. Son coût est estimé à plus de 50 MMDH.
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Egis se réjouit de cette visite du ministre Bruno Le Maire. « On respire enfin, confie Arnaud de Rugy, le directeur Afrique du groupe français auprès du Monde. Il était crucial pour nous que la coopération reprenne, même si nous avons continué à travailler dans ces moments difficiles. » Le groupe français a ouvert sa filiale continentale à Casablanca il y a deux ans, en pleine crise entre la France et le Maroc. Il est le principal partenaire de l’Office national des Chemins de fer (ONCF) dans le domaine des trains à grande vitesse. Depuis 15 ans, il accompagne le Maroc sur les projets de lignes à grande vitesse. L’ONCF a d’ailleurs confié à Egis la mission d’assistance à la gestion du projet TGV Kéntira-Marrakech. Selon l’entreprise d’ingénierie, l’extension de la nouvelle ligne sur 430 kilomètres rendra la réalisation des études en un temps relativement court un « vrai défi ».
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