TGV Kénitra - Marrakech : les entreprises françaises se frottent les mains

5 mai 2024 - 07h00 - Economie - Ecrit par : S.A

La récente visite de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances au Maroc, apporte de l’espoir au groupe Egis, spécialiste français du conseil et de l’ingénierie de la construction, ayant une antenne à Casablanca. L’entreprise est le principal partenaire de l’Office national des Chemins de fer (ONCF) dans le domaine des trains à grande vitesse.

En déplacement avec le Medef à Rabat, le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire a fait part le 26 avril dernier de l’intérêt de la France pour les projets de trains à grande vitesse que le Maroc met en œuvre dans le cadre de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal. L’un de ces projets est l’extension de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech. Conçue pour une vitesse maximale de 350 km/h, la ligne Kénitra-Marrakech sera exploitée à 320 km/h, sur un parcours d’environ 450 km. Il est prévu de relier directement Tanger à Marrakech sans passer par Casablanca. Deux itinéraires ont été proposés à l’arrivée du train à Casablanca. Il est également prévu que la ligne de train à grande vitesse passe par un itinéraire alternatif à Benslimane (le stade) vers Nouaceur. Celle-ci accueillera l’implantation d’une nouvelle station ou d’un centre de distribution. Le projet de TGV Kéntira-Marrakech vise à révolutionner les déplacements entre les deux villes. Il fait partie intégrante du plan colossal de l’ONCF visant à interconnecter les villes, les ports et les aéroports du Maroc via des liaisons ferroviaires à grande vitesse fonctionnant à des vitesses allant jusqu’à 350 kilomètres par heure. Son coût est estimé à plus de 50 MMDH.

À lire :La France propose ses centrales nucélaires au Maroc

Egis se réjouit de cette visite du ministre Bruno Le Maire. « On respire enfin, confie Arnaud de Rugy, le directeur Afrique du groupe français auprès du Monde. Il était crucial pour nous que la coopération reprenne, même si nous avons continué à travailler dans ces moments difficiles. » Le groupe français a ouvert sa filiale continentale à Casablanca il y a deux ans, en pleine crise entre la France et le Maroc. Il est le principal partenaire de l’Office national des Chemins de fer (ONCF) dans le domaine des trains à grande vitesse. Depuis 15 ans, il accompagne le Maroc sur les projets de lignes à grande vitesse. L’ONCF a d’ailleurs confié à Egis la mission d’assistance à la gestion du projet TGV Kéntira-Marrakech. Selon l’entreprise d’ingénierie, l’extension de la nouvelle ligne sur 430 kilomètres rendra la réalisation des études en un temps relativement court un « vrai défi ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Casablanca - Office national des chemins de fer (ONCF) - Transport ferroviaire

Aller plus loin

Le TGV marocain au cœur d’une rivalité entre la France et l’Espagne

Les projets ferroviaires, dont l’extension des lignes de train à grande vitesse (LGV) entre Kénitra, Marrakech et Agadir qu’entreprend le Maroc dans le cadre des préparatifs de...

Maroc : nouvelle ligne ferroviaire prévue

Le coup d’envoi des travaux de construction d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Casablanca à Béni Mellal en passant par Khouribga est imminent, selon les autorités locales...

Les industriels français se bousculent à la porte du Maroc

Les industriels français dont ceux de l’armement et de l’énergie veulent profiter du réchauffement des relations entre la France et le Maroc pour décrocher de gros marchés. Le...

L’ONCF lance la phase décisive pour le TGV Kénitra-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) s’active pour la concrétisation rapide du projet de la Liaison à grande vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech.

Ces articles devraient vous intéresser :

TGV Kénitra-Marrakech : le Maroc lance son chantier géant

Plus qu’un projet ferroviaire d’envergure visant à moderniser le réseau de transport, la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech, dont les travaux ont été lancés le 24 avril dernier à Rabat par le roi Mohammed VI, se veut un moteur de...

Le Maroc se lance dans la fabrication de rames de trains

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel à manifestation d’intérêt auprès des constructeurs de matériel roulant ferroviaire. Objectif : construire une usine de fabrication de rames de train au Maroc.

Un enfant de 4 ans meurt à la gare de Rabat-Agdal : réaction (tardive) de l’ONCF

Plusieurs semaines après la mort d’Omar, garçonnet de 4 ans, à la gare Rabat Agdal, l’ONCF a finalement décidé de réagir.

Maroc : L’ONCF modernise les gares et mise sur la sécurité

Renforcer la sécurité des passagers et fluidifier le trafic. C’est l’objectif visé par l’Office national des chemins de fer (ONCF) qui prévoit d’instaurer un nouveau système de contrôle d’accès aux quais.

TGV Kénitra-Marrakech : une société marocaine au cœur du dernier chantier

La société marocaine Mojazine vient d’être sélectionnée par l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour réaliser le septième et dernier lot des travaux de génie civil de la future ligne à grande vitesse (LGV) devant relier Kénitra à Marrakech.

Le Maroc mise sur les trains

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a réalisé ces dernières années d’importants investissements pour moderniser sa flotte de trains et réhabiliter certaines lignes ferroviaires, a indiqué le ministère des Transports et de la logistique.

TGV : Kénitra-Marrakech en 2h45

Le Maroc se prépare activement pour le Mondial de 2030 et affiche clairement ses ambitions. Le temps de trajet entre certaines villes sera divisé par deux. C’est en tout cas ce qu’a promis Abdessamad Kayouh, ministre des Transports et de la Logistique,...

Les TGV marocains adoptent l’anglais

L’anglais est désormais la langue principale de diffusion des informations à bord des Trains à grande vitesse (TGV) du Maroc, devant l’arabe, informe l’Office national des chemins de fer (ONCF).

L’ONCF se protège contre les fraudes

L’Office national des chemins de fer (ONCF) poursuit ses efforts de modernisation de ses infrastructures.

Mondial 2030 : le Maroc veut briller sur le terrain… et sur ses infrastructures

Le Maroc redéfinit ses priorités en matière d’infrastructures, d’innovation et de gestion du territoire, dans la perspective de la Coupe du monde 2030. Le royaume est à fond dans la mise à niveau de ses infrastructures afin de réussir l’organisation de...